La gabegie des élus et notre faillite
Du temps où j’étais artisan, j’ai eu un contrôle fiscal. Chaque ouvrier déclaré, y compris les apprentis, était annuellement et forfaitairement facturable d’un certain nombre d’heures.
En dessous de ce forfait, si le contrôlé n’apportait pas la preuve de sa bonne foi, les pénalités tombaient. Il ne fallait pas s’amuser à déclarer un ouvrier travaillant dans l’entreprise, alors qu’il jouait au foot ou à autre chose, ou était planqué dans un coin, comme c’est très souvent le cas dans toutes les administrations sous l’autorité des élus.
J’ai rencontré un individu qui travaillait dans une usine de construction de sous-marins du nord de la France, n’ayant pas de sous-marin à construire. Il avait été déplacé à grands frais dans une usine de fabrique de torpilles dans le Sud. Comme il n’y avait pas de torpilles à fabriquer, il était avec quelques milliers d’autres, bénéficiant du statut de fonctionnaire, payé à ne rien faire.
Après chaque élection, des milliers de nouveaux employés sont embauchés dans toutes les administrations, alors qu’il y a déjà un énorme sureffectif – une façon de remercier ceux qui ont aidé à l’élection.
Dans le milieu politique, les invitations et les réceptions s’enchaînent, il n’y a pas d’abstentions, on y fait bombance et ripaille. Lorsque des politiciens font des voyages officiels, ils y sont une dizaine, voire plus, alors qu’avec deux, il y en aurait la moitié de trop. C’est le « con-tribuable » qui paye et, après, on s’étonne que le pays soit en faillite.
Ils parlent de réforme des retraites. Cela consistera sans aucun doute à prendre à un pauvre paysan qui a travaillé toute sa vie avec son épouse et qui n’ont pas 1 000 € mensuellement pour en donner un peu plus à un cadre EDF qui en touche un peu plus de 7 000 € et qui est loin d’être usé par le travail.
Si, à voir ce qui se passe au niveau de l’État, des régions des communes et de tout ce qui est sous l’autorité d’élus, il y avait les mêmes contrôles fiscaux que pour les entreprises du privé, beaucoup d’élus seraient ruinés et en prison.
Il doit bien exister des exceptions mais elles sont rares.
Le pire est qu’ils ont le culot de parler de justice fiscale !
Alors que le feu est dans la maison, que nous sommes en faillite à cause de leur mauvaise gestion et de celle de leurs prédécesseurs, ils se conduisent d’une façon honteuse : ils demandent aux Français de fournir des efforts, alors que je n’ai pas entendu dire qu’ils allaient diminuer leurs salaires, leur effectif et la vie de nantis qu’ils s’offrent avec notre argent.
Ils se chamaillent entre eux et se gavent comme des meutes de loups affamés sur la carcasse du pays qu’ils ont ruiné.
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