La gauche et l’antisémitisme

La gauche et l’antisémitisme

Nous savions déjà que l’essentiel de la violence politique dans la France contemporaine venait de l’extrême gauche et de l’islam. Mais les derniers jours nous en ont donné une nouvelle et surabondante illustration.
En particulier, à quelques jours d’intervalle, le député PS Jérôme Guedj, pourtant notoirement figure de l’aile gauche du PS, a dû être exfiltré d’une manifestation contre l’islamophobie et d’une manifestation du 1er mai.
Il n’est pas bien difficile de comprendre pourquoi : Jérôme Guedj est d’origine juive et il a pris publiquement ses distances avec LFI après le 7 octobre.
Il se trouve donc aux prises avec l’antisémitisme de gauche et l’antisémitisme islamique.
C’est ce qui explique qu’il soit traité de « sioniste » ou de « collabo » (sous-entendu de l’État d’Israël).
Mais ce qui est tout à fait remarquable, c’est que personne à gauche – et pas même lui – ne semble capable de voir ce qui pourtant crève les yeux.
Ainsi Marine Tondelier a-t-elle refusé de répondre à la question d’Yves Calvi, sur RTL : « Y a-t-il un antisémitisme d’extrême gauche ? »
La gauche morale a tellement dénoncé l’antisémitisme d’extrême droite qu’elle est incapable de voir celui de gauche ou celui des musulmans.
Notons qu’Yves Calvi se gardait bien de poser les questions qui fâchent : il aurait pu parler de l’antisémitisme islamique, il aurait pu parler de l’antisémitisme, non seulement de l’extrême gauche, mais bel et bien de l’essentiel de la gauche. Et d’ailleurs pas seulement aujourd’hui : se souvient-on que Jaurès, icône de la gauche s’il en fut, avait déclaré, avant de défendre par opportunisme politique l’innocence de Dreyfus, que ce dernier n’avait échappé à la peine capitale que grâce « au prodigieux déploiement de la puissance juive » ? Ou qu’il dénonçait « l’odeur du ghetto souvent nauséabonde » ?
Mais qu’importe ? La gauche est toujours dans le « camp du bien » : c’est donc elle qui distribue bons et mauvais points.
Naturellement, elle ne va gâcher les chances de l’union de la gauche pour de « bêtes » raisons morales : empêcher l’union des droites au motif que le FN serait antisémite (ce qui attend toujours sa démonstration), cela va de soi ; critiquer Jean-Luc Mélenchon, vous n’y pensez pas !
Car, comme les bons et les mauvais chasseurs du fameux sketch des Inconnus, il y a les bons et les mauvais antisémites. Les bons sont toujours de gauche (ou victimes de « l’islamophobie »). Les mauvais ne sont pas toujours antisémites – mais ils sont toujours de droite !

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