La guerre culturelle
On se souvient qu’en 2024, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, d’une grande qualité technique, avait été l’occasion d’une réécriture de l’histoire dans l’esprit de la gauche wokiste.
Patrick Boucheron, l’historien qui avait inspiré ce spectacle, avait déclaré qu’il voulait faire un « anti Puy-du-Fou ». De ce point de vue du moins, ce fut un incontestable succès !
Le même Boucheron projetait de créer un spectacle dans la même veine d’extrême gauche avec le réalisateur Mohamed el-Khatib. Ils affirmaient, dans une parfaite inversion accusatoire, qu’il s’agissait de répondre à la « guerre culturelle » menée par « l’extrême droite » – c’est-à-dire au Puy-du-Fou d’autant plus honni qu’il vit sans subvention d’État et ne peut donc pas être facilement ramené dans les rangs du « culturellement correct ».
Ce spectacle des sieurs Boucheron et el-Khatib aurait dû être présenté à Chambord en 2027. Car ces braves gens dénigrent volontiers l’histoire de France mais n’en veulent pas moins Notre-Dame de Paris, Versailles ou Chambord comme décors de leurs « audaces » copieusement subventionnées.
Eh bien, le domaine de Chambord a fort bien répondu qu’il ne souhaitait pas être « l’otage d’un discours militant ».
Pierre Dubreuil, haut fonctionnaire en charge du domaine, renvoya dos à dos deux « visions hémiplégiques de l’histoire » – en gros celle de Philippe de Villiers et celle de Patrick Boucheron.
Par conséquent, le spectacle ira se présenter ailleurs – ou ne verra tout simplement pas le jour.
Aussitôt les ex-maoïstes de « Libération » de sangloter : cette fin de non-recevoir ferait – naturellement ! – « le jeu de l’extrême droite ».
Le plus amusant est de lire les Boucheron et el-Khatib s’indigner : « Parler d’une vision hémiplégique de l’histoire est une insulte faite à toutes celles et ceux qui ont lutté pour l’égalité des droits, la justice et la démocratie en France. »
Mais la véritable bonne nouvelle de cette histoire est que, désormais, il ne sera plus aussi facile que naguère de prétendre que la vision historique de l’extrême gauche est une merveille de modération et d’impartialité scientifique.
La droite a mis longtemps à mesurer l’importance de la bataille culturelle – et nous devons une immense reconnaissance à des pionniers comme Philippe de Villiers. Mais c’est désormais chose faite. Et il y a fort à parier que, si nous nous battons à armes égales avec la gauche (c’est-à-dire si elle cesse d’avoir un accès illimité aux subventions), nous ferons bien mieux qu’elle !
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