Du 21 décembre au 21 janvier
Trois Gilets Jaunes ont donc été mis en examen à la suite d’un spectacle mettant en scène un simulacre de décapitation du Président de la République le 21 décembre dernier.
Je n’ai personnellement jamais rien eu contre Emmanuel Macron qui justifiât un tel sort (n’ayant pas été un Macronien de la première heure, je n’ai pas été très surpris par mes déceptions). En revanche, à l’heure où la France souffre du laxisme judiciaire, et où prendre le risque de se défendre peut vous emmener derrière les barreaux plus certainement que votre agresseur, la rapidité d’action concernant ces trois manifestants peut étonner. Mais ce qui est plus étonnant encore, ce sont les réactions outrées qui émaillent tous les dîners en ville. Tout le monde semble effaré d’une telle violence et d’un tel symbole. Pourtant, à en croire les programmes scolaires et les festivités nationales du 14 juillet, le plus grand moment de l’Histoire de France n’est-il pas celui d’une Révolution qui déboucha sur la décapitation du Roi Louis XVI ? Faut-il vraiment s’étonner que la première référence du peuple en colère soit inspirée d’un évènement si glorieux ? Les têtes coupées étaient pourtant plantées sur des piques au nom de la liberté, de l’égalité, et de la fraternité !
Il est difficile de glorifier la révolution en juillet et de la condamner en décembre. Difficile de considérer la plus grande entreprise guillotinaire comme le berceau sacré de la République et de s’offusquer de la reprise théâtrale de la décapitation du pouvoir.
Il est certain qu’il est toujours plus facile d’applaudir la mort des autres. Mais quand la lame se rapproche, la poésie révolutionnaire devient tout à coup beaucoup moins enthousiasmante.
Je suis le dernier à souhaiter que l’on ressorte le rasoir national pour les Marcheurs et leur guide suprême, mais si cette fièvre pouvait contribuer à ternir le lustre de la mythologie républicaine, nous n’aurions pas tout perdu.
Le Président de la République, à l’occasion de ses vœux, nous révélait que l’on ne pouvait rien bâtir de bon sur un mensonge. C’est vrai. Il doit fébrilement se rendre compte aujourd’hui que l’on ne bâtit pas non plus grand-chose de bon sur un crime.
Renaud Dozoul
Auteur de Dix (très) bonnes raisons de restaurer la monarchie
Comments (8)
Je suis pas tireur d’élite ni expert en balistique, encore que dans ma jeunesse, j’aie décroché un petit ours en peluche sur le stand de tir …d’une fête foraine. Néanmoins s’agissant des fameux LBD (lanceurs de balles de défense) je conserve la certitude que ces armes ont été utilisées avec l’intention de blesser gravement. En effet la précision d’un tir s’amenuise avec la distance (quelques degrés d’angle dans l’orientation de l’arme vont provoquer un écart de plusieurs mètres à grande distance), or les LBD ont été utilisés à quelques mètres en général. A cette distance, l’angle de tir est facilement réglable à hauteur d’homme, même pour un tireur médiocre. On doit donc en conclure que ce sont bien les visages qui ont été visés, car un choc dans le corps ou dans les jambes compte tenu de la force d’impact du projectile aurait été suffisant pour arrêter l’agression…si tant est qu’elle ait eu lieu. Ces armes de “défense” ont donc été utilisées à des fins de dissuasion. Je dirai même plus, à des fins de terroriser un mouvement populaire. On est obligé d’admettre que le progrès est néanmoins réel, en régime socialiste à Budapest dans la gloire de l’armée rouge, c’est au canon de char que l’ordre avait été rétabli.
Si la portée du LDB va en décrivant une courbe, comment expliquer que l’on touche la tête à faible distance ?
La distance minimale de tir étant de 10 mètres:
1- En dessous de cette distance minimale, la balle en caoutchouc est perforante et probablement léthale.
2- Le tir en ligne droite avant perte de vitesse est obligatoirement supérieur à la distance minimale réglementaire.
3- A quelle distance peut on lancer un pavé de 0,5KG ?
4- La portée du LBD en ligne droite est donc obligatoirement supérieure à celle d’un lancé de pavé.
5- Tout tir à une distance supérieure à celle d’un lancé de pavé est donc un tir en ligne droite.
6- Toute personne touchée à la tête dans le rayon de portée du tir en ligne droite est donc bien visée à la tête.
Je suis moins choquée de ce que ces Gilets Jaunes ont fait, dans le cadre d’une manifestation, que des insultes nombreuses et variées proférées par M. Macron à l’encontre des Français, la plus énorme étant le “crime contre l’humanité”. Je signale au passage des situations embarrassantes telles que son étrange Fête de la Musique et ses rencontres “chaudes” à Saint-Martin.
Un président de la République a normalement droit au respect. Encore faut-il qu’il soit respectable rn tous points.
Des jihadistes grands admirateurs des coupeurs de tête de l’état islamique vont être libérés prochainement.
Leurs cellules vont donc être disponibles d’ici peu et serviront aux GJ récalcitrants.
N’oublions pas que la nature a horreur du vide et que Macron a horreur des GJ.
Je ne peux m’empêrcher cette citation allemande:
“Räder müssen rollen für den Sieg / Köpfe werden rollen nach dem Krieg”.
Les roues doivent rouler pour la victoire / les têtes rouleront après la guerre.
Et avec tous ces djihadistes libérés en embuscade espérons que ce ne soient pas les nôtres qui rouleront en premier.
Je gage qu’il s’agira d’abord des têtes citron qui passeront en premier, puis viendra bien sur les notres car nous ne détenons pas les clefs des cellules et encore moins des armes nécessaire à leur donner.
“ESPERONS QUE D’AUTRE TÊTES NE SUIVRONT PAS CELLES DEJA TOMBEES” …nous rapprochent un peu plus de la vérité !
Si les mains des voleurs sont coupées au nom de la Charria, il y aurait méprise si les têtes d’innocentes victimes devaient leur être reprises… Während dem Krieg (pour le peu d’allemand qui me reste)
// Während dem Krieg //
“Während” est toujours suivi du génitif: “Während des Krieges”.
Peut se traduire au mieux en français par: Au courant DE la guerre.
La lèche aux puissants est en marche depuis toujours et rien d’étonnant car c’est justement les puissants qui délivrent le permis de juger sans rendre de compte au peuple.
Tous ont compris la dangerosité du mouvement gilets jaunes, tous ont compris qu’ils allaient devoir rendre des comptes et tous doivent dorénavant se serrer les coudes pour garantir le pouvoir aux puissants.