Laïcité et rejet de l’identité de la France
On connaissait les « marronniers » journalistiques, ces articles revenant périodiquement dans la presse comme les marrons sur les arbres. Nous avons désormais – on n’arrête pas le progrès ! – des marronniers judiciaires.
Chaque année, quelques officines un peu poussiéreuses de la gauche laïcarde, comme la bien mal nommée « Libre Pensée », attaquent en justice certaines collectivités territoriales (souvent du sud et souvent de droite nationale) pour avoir mis une crèche dans leur hall d’accueil en contravention de la loi de 1905.
Et, chaque année, la justice donne tantôt raison au maire, tantôt à la gauche, selon que l’on considère que cette crèche relève du « culturel » ou du « cultuel ».
Ce cirque ne mériterait guère d’attention s’il n’était révélateur de plusieurs maux dont souffre notre pauvre pays.
Tout d’abord, il est clair que cette gauche laïciste pratique allègrement le « deux poids, deux mesures » – ne protestant pratiquement jamais contre les très réelles atteintes à la laïcité favorisant l’islam et s’attaquant sempiternellement au catholicisme (dont il faut beaucoup d’imagination qu’il puisse menacer en quoi que ce soit la paix sociale).
Tout récemment, la très gauchiste journaliste Caroline Fourest a d’ailleurs attaqué « Le Monde » pour ce parti-pris en faveur de la « nouvelle laïcité » (comprendre l’islamophilie), qu’elle qualifie joliment de « ligne catho de gauche-woke tendance NFP ».
Mais il y a une chose que Mme Fourest peut difficilement prendre en considération et qui n’est pas moins important.
La laïcité peut se comprendre de bien des façons. Elle peut être la saine distinction entre spirituel et temporel (que le christianisme a apporté au monde et qu’un roi aussi chrétien que Saint Louis n’hésita jamais à faire valoir, y compris face aux papes). Elle peut être aussi la neutralité religieuse de l’espace public. Elle peut être enfin la volonté d’arracher toute racine chrétienne à notre civilisation. Dans ce dernier cas, elle devrait s’appeler plus légitimement laïcisme.
Mais, hélas, depuis 1789, régulièrement, des politiciens, des plumitifs ou des associations tentent d’imposer à nouveau le laïcisme sous couvert de laïcité.
Le problème, c’est que la France n’aurait jamais existé sans le catholicisme. Et qu’aujourd’hui, prétendre « laïciser » notre culture revient à la détruire.
Or, la culture, tout comme la nature, a horreur du vide : si la Libre Pensée parvenait à ses fins et que les crèches étaient interdites dans toutes les mairies, ou encore les croix dans les cimetières ou au sommet des églises, ce ne serait certainement pas une société sans aucun symbole religieux qui naîtrait (cela n’existe pas et n’a jamais existé, même dans les pays communistes les plus fiers de leur athéisme), mais une société islamique.
Après tout, certains, notamment les élus LFI, le souhaitent. C’est leur droit. Mais rien ni personne ne m’empêchera de penser que la France islamique, ce ne serait plus la France.
La France n’est pas une simple expression géographique, ni une abstraction « droitdel’hommiste ». Elle est fondamentalement une culture – et cette culture est tout simplement inintelligible sans le christianisme.
Le Général de Gaulle avait évidemment raison de dire : « La République est laïque, mais la France est chrétienne. » Les très nombreux politiciens qui se réclament de lui feraient bien de l’écouter sur ce point !
Laisser un commentaire