Le choix de l’immobilisme
Emmanuel Macron a donc choisi François Bayrou pour succéder à Michel Barnier à Matignon.
Ce vieux routier du parlementarisme centriste est probablement le mieux à même de réunir les ego et idéologies centrifuges de ce que l’on appelle le « bloc central ».
À titre personnel, il ne manque ni de talent ni même de courage. Ce fils d’agriculteurs est devenu agrégé de lettres classiques. Il est parvenu, à force de persévérance, à guérir d’un bégaiement. Il mena en 2007 une campagne présidentielle, qui fut occultée par la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy, mais n’en était pas moins remarquable.
Malgré cela, on voit mal comment le Béarnais pourrait échapper à la malédiction des Premiers ministres d’Emmanuel Macron (dont chacun a duré presque systématiquement deux fois moins longtemps à Matignon que son prédécesseur !).
Les commentateurs supposent qu’il bénéficiera de davantage de bienveillance du RN et du PS que Michel Barnier. C’est possible, mais les logiques politiques ont toutes les chances de reprendre rapidement leurs droits – et on voit mal comment séduire simultanément des blocs si divergents.
Mais, surtout, à supposer qu’il dure, que pourra bien faire François Bayrou ?
Seul l’immobilisme peut lui garantir la longévité. Il est vrai que la tradition politique centriste lui confère une remarquable expertise en cette matière (expertise qui remonte au moins à la IVe République et sans doute au-delà).
D’ailleurs, le nouveau Premier ministre a tout d’un cacique de la IVe ou de la IIIe République, rompu aux combines d’appareils partisans (et son zèle pour le scrutin proportionnel n’est pas le moindre symptôme de ce parlementarisme un peu suranné – sans parler de son européisme béat, massivement rejeté par les Français).
Si, d’aventure, M. Bayrou parvenait à durer et à agir efficacement au service de la France et des Français, quelle politique pourrait-il mener ?
Probablement une politique de centre gauche – là encore selon la vieille tradition des députés MRP, dont on disait naguère qu’ils étaient élus par les voix de droite pour mener une politique de gauche.
Et ce n’est certes pas M. Macron qui le freinera sur cette pente !
Souvenons-nous que François Bayrou avait, en 2012, choisi François Hollande. Il y avait certes mille raisons d’être déçu par Nicolas Sarkozy, mais de là à choisir cette coalition de gauche et d’extrême gauche qui ruine notre pays …Méfiance, donc !
Comments (1)
” [ …. ] le mieux à même de réunir les égo et les idéologies centrifuges de ce qu’ on appelle le Bloc Central ” …
Voilà bien unse appréciation plus qu’ hasardeuse à laquelle nous ont habitué les ” experts ” , journalistes et chroniqueurs de la Vie Politique française depuis des lustres
Il ne faut se faire AUCUNE ILLUSION sur ces gens là ( les politiques français ) … ils sont définitivement FIXÉS comme des papillons sur le bouchon de leur idéologie …
Ainsi Bruno Retailleau , le point fort des Républicains, risque fort d’ être ” sacrifié ” , pour conserver la bienveillance d’ ailleurs toute relative des P.S. et des ” macronistes ”
Il n’ existe qu’ une solution la Démission d’ Emmanuel Macron c’ est à dire la MISE À PLAT DE L’ABCES QUI GANGRENE LE CORPS FIANÇAIS … POUR ÉVITER l’ AMPUTATION
Comme Emmanuel Macron ne démissionnera pas de son bon vouloir IL FAUT QU4 IL SOIT DESTITUÉ par les ASSEMBLÉES etlà se pose le dernier obstacle ; AURONT ELLES LE COURAGE DE LE FAIRE ? Je ne le pense pas et nous sommes partis pour trois années de ” galère ” la France devenant un Vaisseau fantôme ou le Radeau de la Méduse
Voilà ce qu’ il advient lorsque les citoyens élisent un petit garçon capricieux et egocentriste qui … voulait jouer au Président !
nOUS VIVONS DANS UN MAYOTTE INSTITUTIONNEL !