Le double assassinat d’Alban Gervaise

Le double assassinat d’Alban Gervaise

C’est à peine si les grands médias français s’en souviennent : Alban Gervaise, médecin militaire, a été tué au couteau par un musulman excité devant sa fille, qu’il venait chercher à la sortie de son école, à Marseille, il y a trois ans maintenant.
Ce fut un assassinat parmi d’autres en France. Qu’il ait eu lieu devant une école et devant des enfants le rend un peu plus atroce. Au bout de trois ans, la justice a fini par se prononcer et par déclarer l’assassin irresponsable de son acte, dirigeant ledit assassin vers une institution psychiatrique.
L’assassin ne sera jamais jugé et n’aura jamais à répondre de son acte. Il sera impossible à la famille d’Alban Gervaise de se dire que justice est faite, même de manière minimale, même de manière décevante, même dans le cadre du laxisme de gauche qui imprègne très largement la justice française depuis bien trop d’années.
La décision rendue par la justice va bien au-delà du laxisme et relève de la lâcheté. Elle ressemble à la décision rendue pour l’assassin de Sarah Halimi. Là, il n’y a même pas le prétexte du haschich susceptible d’avoir conduit à une « bouffée délirante ». D’autres assassins musulmans ont été traités de cette façon, pas tous heureusement.
Sarah Halimi avait été assassinée une deuxième fois lorsque son assassin avait été conduit vers une institution psychiatrique. Alban Gervaise a été assassiné une deuxième fois.
Et cela en dit long sur la justice française. Il ne fait aucun doute que, comme pour l’assassin de Sarah Halimi, un ou plusieurs psychiatres sont intervenus et ont couvert l’infamie judiciaire de l’apparence d’un diagnostic.
Dire que la psychiatrie sert d’alibi à la lâcheté judiciaire est dire une triste réalité. Dire que la lâcheté judiciaire gagne du terrain est dire une autre triste réalité. Dire que tout cela va de pair avec une déliquescence politique est constater un fait.
La France est en perdition. Il reste possible de souhaiter un changement en 2027, mais je crains fort que ce souhait reste vain. J’ai écrit un livre appelé « Y a-t-il quelqu’un pour sauver la France ? », et j’y disais qu’il n’y avait personne qui soit susceptible d’être élu et qui soit susceptible d’agir. C’est toujours ce que je pense, et j’aimerais me tromper, mais je ne pense pas que je me trompe.
La France est un pays où des milliers d’agressions au couteau, fréquemment mortelles, ont lieu chaque année, et ceux qui manient le couteau appartiennent pour la plupart à une catégorie bien précise qu’il est interdit de nommer sous peine d’opprobre : quand celui qui manie le couteau n’appartient pas à cette catégorie et que la victime est musulmane, tous les grands médias s’indignent et crient au racisme, quand c’est l’inverse le silence vient très vite. C’est ce qui est arrivé pour Alban Gervaise.
La France est un pays où il y a chaque année des milliers de viols, et ceux qui violent appartiennent pour la plupart eux aussi à une catégorie bien précise qu’il est interdit de nommer sous peine d’opprobre.
Il y a un demi-million d’immigrants supplémentaires chaque année en France, mais il ne faut surtout pas parler d’un lent changement de population, quand bien même celui-ci est visible, très visible. Il est quasiment interdit de voir ce qu’on voit. Il ne faut surtout pas dire que des mœurs qui ne sont pas les mœurs occidentales s’installent avec le lent changement de population, quand bien même il est flagrant que ces mœurs s’installent.
Sarah Halimi a été sauvagement assassinée parce qu’elle était juive, et un antisémitisme musulman est installé en France. Alban Gervaise a été assassiné parce qu’il était français. Il croyait en la France sans aucun doute, sans quoi il n’aurait pas rejoint l’armée.
Boualem Sansal croyait en la France et avait choisi de devenir français : il n’a pas été assassiné, il est juste abandonné et agonise dans un cachot, en Algérie. Qui se soucie encore de son sort ? Le jeune Thomas, à Crépol, voulait juste vivre sa vie, Lola, Philippine, Elias, Matisse, d’autres jeunes gens voulaient juste vivre leur vie. Leurs assassins auraient dû être en prison ou hors de France, expulsés. Il y a d’autres morts assassinés, et il y en aura d’autres encore. C’est cela la France aujourd’hui ? La réponse est oui, hélas.

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