Le futur Premier ministre face à la dette publique

Le futur Premier ministre face à la dette publique

Les pronostics vont bon train pour la nomination du futur Premier ministre de la France.
Le choix semble entériné entre trois candidats En Marche (EM), Rassemblement national (RN) et Nouveau Front populaire (NFP). J’en rajouterai un qui me semble le mieux adapté :
– Candidat EM : à l’évidence, ce serait le maintien de notre Premier ministre actuel Gabriel Attal, mais cela implique qu’il réalise l’exploit de terminer en tête des élections avec, si possible, la majorité absolue. Mission quasi impossible.
– Candidat RN : Jordan Bardella, qui a quand même émis une condition, celle d’être majoritaire à l’Assemblée.
Cela paraît évident, sinon la France sera ingouvernable car il sera sous la menace de motions de censure systématiques, dont au moins une obtiendra rapidement la majorité et donc la chute de son gouvernement.
Dans le cas où il obtiendrait la majorité, il lui serait cependant difficile de gouverner car, soit il applique strictement le programme RN initial et c’est la plongée de la France dans un endettement incontrôlable, soit il modère, ce qui semble être le cas, et c’est la foudre qui s’abattra sur lui se faisant critiquer de toutes parts pour tromperie de son électorat.
– Candidat NFP : aucun nom n’émerge pour le moment mais, là, ce sera le chaos immédiat, avec une double « punition » : celle des agences de notation qui vont nous enfoncer dans une crise inédite et celle interne à cette formation où l’on voit mal cohabiter un Mélenchon et un PS représenté d’une façon incongrue par M. Hollande.
C’est donc le suicide collectif garanti !
Alors quelle serait cette quatrième solution ?
M. Macron pourrait nommer le FMI comme Premier ministre, ou l’un de ses « représentants » (pourquoi pas le directeur du Trésor Bertrand Dumont qui se placerait sous la tutelle du FMI avec obligation de mettre en place un plan de redressement des comptes imposé par la Présidente actuelle Kristalina Georgieva).
Aucun des présidents succédant à Georges Pompidou n’a fait le moindre effort pour contenir notre endettement. Cela fait 50 ans que chacun refile le « bébé » à son successeur. De gré ou de force, nous devrons donc nous mettre sous la tutelle du FMI et de la BCE.
Le faire de notre propre initiative démontrerait notre volonté d’en finir avec notre « course à l’endettement » et inciterait le FMI à être plus modéré en nous accordant une progressivité dans l’application des mesures sévères que nous devons prendre impérativement.
J’en rappelle les principales :
– Baisse drastique du nombre de fonctionnaires, sachant qu’en les faisant travailler sur leur carrière 30 % de plus (comme en Allemagne), ce serait déjà presque 2 millions de postes en moins à efficacité équivalente. Resterait à trouver un million de postes à supprimer, ce qui est possible en réduisant l’administratif et surtout les doublons très nombreux dans notre pays.
– Idem pour le privé en augmentant la productivité en travaillant plus longtemps (annuellement et sur leur carrière avec une retraite, comme en Allemagne, portée progressivement à 67 ans et en bannissant les régimes dits « spéciaux »).
– Libéraliser l’économie afin de permettre une concurrence loyale avec nos partenaires européens et OCDE.
– Arrêter de prendre les « patrons » pour des voyous et reconnaître que ce sont eux, et eux seuls, qui produisent de la richesse dans le monde occidental.
– Revoir complètement les manuels scolaires et imposer aux enseignants un recentrage sur leur mission (former nos enfants sans parti pris) tout en rajoutant l’économie aux formations de base.
C’est à ces conditions que nous retrouverons notre place dans un monde qui ne nous attendra pas et que nous améliorerons notre PIB par habitant pour lequel nous méritons mieux que la 23e place actuelle.

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