Le monde cauchemardesque des oligarques

Le monde cauchemardesque des oligarques

Le journaliste Ludovic Greiling s’interroge dans cet essai sur l’obsession qu’ont nos « élites » pour la globalisation et un nouvel ordre mondial homogène et centralisé.
Cette obsession est, en effet, tout à fait surprenante (on s’attendrait spontanément à ce que certains grands financiers ou politiciens de premier plan y soient favorables, tandis que d’autres s’y opposeraient, au lieu de quoi nous observons une sorte d’unanimité sur ce point précis). Et, sans cette unanimité, nous ne saurions comprendre la marche du monde depuis un demi-siècle ni l’abolition des frontières à marche forcée.
Ludovic Greiling s’est donc penché sur les écrits mêmes des oligarques, d’Emmanuel Macron à Klaus Schwab en passant par le Club de Rome.
On y découvre la volonté assumée d’une « révolution » (c’était le titre du livre publié par le candidat Macron en 2016).
Cette révolution utilise sans relâche toutes les crises pour progresser vers le but annoncé : un monde uni.
Naturellement, dans ce monde, les êtres humains doivent être littéralement interchangeables, puisqu’ils auront été privés d’identité et de racines – entraves « insupportables » au commerce international !
L’ancien Premier ministre socialiste espagnol, Felipe Gonzalez, affirmait explicitement : « L’essence de la révolution qui se produit dans le monde est le mouvement vers une communauté mondiale unie. »
Mais, dans ce contexte d’indifférenciation et de dilution des cultures, tout ce qui fait l’homme ordinaire devient une menace.
Ainsi, pour être parfaitement « libres », devons-nous décider en permanence à quelle nation, à quelle culture, et même à quel sexe nous appartenons – et cette appartenance choisie est évidemment révocable au gré de nos désirs !
Il est fascinant que ce but soit partagé par tant de puissants dans ce monde. Mais il est peut-être plus fascinant encore que si peu de commentateurs osent faire remarquer publiquement que ce « rêve » d’émancipation est, en réalité, un cauchemar dans lequel l’être humain concret est asservi et piétinié – et le serait plus encore si, par malheur, les oligarques parvenaient à leurs fins.
Comme tous les totalitarismes passés, le mondialisme peut bien nous proposer des lendemains qui chantent, mais nous savons que, sans respect de la nature humaine, le résultat sera nécessairement catastrophique !

Le monde qu’ils veulent

 

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