Le PS et LFI

Le PS et LFI

L’actualité des derniers jours a été marquée par le congrès du Parti socialiste.
Sans grande surprise, Olivier Faure a été reconduit à la tête du parti à la rose, mais il aura sans doute du mal à « recoller les morceaux » avec ses opposants, notamment Nicolas Mayer-Rossignol, président de la métropole de Rouen.
Il y a bien sûr beaucoup de « guerres d’ego » dans cette affaire.
Mais il y a aussi une question qui nous intéresse davantage, nous qui sommes des observateurs de droite de ces bisbilles : la question de l’alliance du PS avec le reste de la gauche, particulièrement avec LFI.
L’élection d’Olivier Faure a conforté la ligne d’une alliance analogue au « Nouveau Front populaire» de 2024, unissant socialistes, communistes, insoumis et écologistes.
Mais les opposants ne l’entendent pas de cette oreille.
Nicolas Mayer-Rossignol réclame un engagement formel à ne pas faire alliance avec la gauche mélenchoniste. Ce qu’Olivier Faure se refuse à accorder – se réservant probablement la possibilité de s’allier dans l’urgence avec le frère ennemi pour faire « barrage au fascisme », comme il le fit après la dissolution.
Mais le ton monte. Ainsi Jérôme Guedj a-t-il qualifié Mélenchon de « salopard antisémite ».
Olivier Faure veut bien refuser nettement une alliance nationale avec LFI pour les municipales. Mais cela ne lui coûte guère. D’abord parce que LFI n’est guère enracinée localement. Mais aussi parce que l’absence d’accord national n’empêchera nullement de signer des accords locaux (évidemment plus déterminants pour les municipales que les accords nationaux !).
Cependant, pour le moment, il est clair que la gauche social-démocrate demeure sous la domination intellectuelle, psychologique et politique de la gauche radicale.
Sur le plan national, le PS d’Olivier Faure se refuse à rompre avec la gauche mélenchoniste, sans laquelle il serait balayé par la droite.
En attendant, les droites – qui sont, pourtant, beaucoup moins opposées entre elles que les gauches – demeurent toujours incapables de s’allier. Combien de temps tolérerons-nous cette diabolisation absurde qui nous fait perdre, bien que nous soyons majoritaires ?

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *