Le totalitarisme « inclusif »

Le totalitarisme « inclusif »

Un gynécologue de Pau a eu la mauvaise fortune de refuser de s’occuper de ce que l’on appelle désormais une « transfemme », c’est-à-dire un homme affirmant être une femme (qu’il ait ou non suivi un traitement hormonal, voire un traitement chirurgical, pour cela).

Circonstance aggravante, il a écrit : « Je n’ai aucune compétence pour m’occuper des hommes, même s’ils se sont rasé la barbe et viennent dire à ma secrétaire qu’ils sont devenus femmes. »

On peut le comprendre : un gynécologue est fait pour s’occuper des femmes et il est assez évident qu’au plan physiologique au moins (ce qui est le domaine de compétence du gynécologue !), il ne suffit pas de dire qu’on est une femme pour que cela devienne vrai.

Malgré tous les traitements hormonaux ou chirurgicaux possibles, un homme ne risque pas d’accoucher (et, quand les journaux se pâment en annonçant qu’un homme est « enceint », dans la pratique, cet « homme » a deux chromosomes X et un appareil génital féminin).

Pourtant, cela valut un déluge d’insultes au malheureux – et même la menace d’une plainte pour « transphobie ».

Cette histoire, pour anecdotique (et même, disons-le, absurde) qu’elle soit, est symptomatique de notre époque.

Nous sommes allés si loin dans la reconnaissance de tous les désirs individuels que nous avons recréé artificiellement la guerre de tous contre tous – et le plus amusant, c’est que cela se fait au prétexte de la tolérance et de l’inclusivité !

Si le fait pour un gynécologue de ne pas s’occuper d’une personne qui, physiologiquement, est un homme, peut être passible de poursuites judiciaires, alors toute relation ou absence de relation, volontaire ou involontaire, devient potentiellement délictueuse.

Un autre exemple en a été donné voici quelques mois quand nous avons appris qu’en Écosse, un homme condamné pour viols avait obtenu le droit d’être détenu dans une prison pour femmes !

Les combats des « minorités sexuelles » touchent ainsi à leur fin : au nom de la lutte contre la transphobie, le féminisme, qui avait été longtemps l’un des moteurs des luttes de la gauche, se trouve ainsi rayé d’un trait de plume (quand on force une femme à partager sa cellule avec un violeur, que signifie encore la « libération de la femme » ?).

De toute évidence, les libertés publiques vont souffrir dans les prochaines années. Mais il est aussi de plus en plus manifeste que l’extrême gauche ne va plus pouvoir faire illusion très longtemps et que la ligne Terra nova de défense des minorités a du plomb dans l’aile !

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