L’écart entre les États-Unis et l’Europe va se creuser…
Depuis l’intronisation de Donald Trump, et les premières décisions de celui-ci, la diffamation a son égard a repris sur la plupart des chaînes de télévision françaises, et le mépris n’est jamais loin sous la diffamation.
Donald Trump est décrit comme brutal, imprévisible, inculte.
S’ajoute la peur des mesures que Donald Trump pourrait prendre concernant l’Europe.
Rares sont les commentateurs à tenir des propos plus pertinents.
Il est question de la revanche que Donald Trump est censé vouloir prendre. Il n’est quasiment dit nulle part que Donald Trump n’a pas de revanche à prendre et ne parle jamais de revanche. Donald Trump entend redresser le pays, mais il est impossible de le dire en France, car les médias unanimes épargnent l’administration Biden et disent qu’elle a un bon bilan, ce qui est totalement faux (si l’administration Biden avait un bon bilan, Kamala Harris se serait présentée comme incarnant la continuation et aurait été élue).
Donald Trump entend rétablir le respect de la Constitution et la Déclaration des droits, mais il est impossible de dire en France cela aussi car, en France, on ne dit nulle part que l’administration Biden n’a cessé de violer la Constitution et le droit.
Quant aux mesures que Donald Trump entend prendre concernant l’Europe, elles sont en général présentées de manière caricaturale et erronée.
Il est dit que Donald Trump entend quitter l’OTAN : c’est inexact. Donald Trump exige que les pays européens membres de l’OTAN consacrent davantage d’argent au secteur de la défense et cesse de se comporter en assistés vis-à-vis des États-Unis, les pays concernés ont passé un contrat et accepté de dépenser au moins 2 % de leur produit intérieur brut annuellement pour leur défense.
La plupart ne l’ont pas fait, et se sont reposés sur la défense américaine, ce qui a été effectivement adopter une position d’assisté.
Les contribuables américains n’ont pas à payer indéfiniment pour la défense de l’Europe. Ils ont d’autant moins à payer indéfiniment qu’à de nombreuses reprises, les dirigeants européens ne se sont pas comportés en alliés fiables des États-Unis et ont adopté des attitudes chargées d’ingratitude.
Donald Trump veut aussi rééquilibrer les échanges commerciaux entre les États-Unis et l’Europe, et il demande aux Européens d’acheter davantage de produits américains et, de fait, des réglementations européennes entravent l’importation en Europe de produits américains.
Des réglementations semblables n’existent pas aux États-Unis, à de rares exceptions près, et Donald Trump considère les réglementations européennes comme des mesures protectionnistes qu’il veut voir abolies. Si ce n’est pas le cas, Donald Trump mettra en place des taxes à l’importation de produits européens vers les États-Unis, et ce ne sera pas parce qu’il est protectionniste, comme cela se dit en France : ce sera parce qu’il réagit à ce qu’il considère comme un protectionnisme européen.
Il est question de la volonté des pays européens et de l’Union européenne de créer un rapport de force avec les États-Unis.
Et là, cela devient risible. Dans un rapport de force, les États-Unis ne peuvent qu’être gagnants, et les Européens devraient plutôt songer à dépenser davantage pour leur défense, vite (et cesser de parler de défense européenne : au stade où en sont les choses, il faudrait au moins une décennie pour qu’une défense européenne existe, et aucun pays européen aujourd’hui n’a une armée assez puissante pour se défendre).
Les Européens devraient songer aussi à déréglementer. Ils devraient voir que nombre des réglementations incriminées par Trump viennent de l’écologisme qui règne en Europe.
Les pays européens conduisent leurs économies vers un déclin de plus en plus net et de plus en plus rapide en raison de l’écologisme. L’administration Biden était très écologiste, l’administration Trump ne le sera pas.
Et les différences de croissance déjà très nettes vont se creuser davantage encore pendant les années Trump qui commencent. L’écart entre le produit intérieur brut par tête américain et le produit intérieur brut par tête de quasiment tous les pays européens est devenu immense, et il va lui-même se creuser davantage encore pendant les années Trump.
Comments (1)
Notre politologue veut donc comme son héros, que l’Europe s’arme. de plus en plus.
Contre qui ? Mais, bien sûr, contre l’ennemi nécessaire suscité par les USA depuis 50 ans et plus, la Russie qui envahit et envahira tout.
Les valets les plus courbés des USA, polonais, lettons, et aussi allemands, se fournissent en armes américaines, les européennes sans doute étant inférieures ou trop concurrentes des firmes US, pourtant, elles, gavées par le complexe militaro industriel et les amiraux à double appartenance., et par les fournitures à l’Ukraine vassalisée. La Pologne achète les F35 invendables pourtant, avec l’argent européen qui lui est donné, or le Rafale est plus compétitif et son achat servirait l’industrie européenne.
Ce petit exemple montre le mépris des USA et de Trump pour leurs soit disant alliés.
Menacer l’Europe, que l’on a privée de gaz abondant et bon marché par le sabotage international de North Stream, que l’on réduit en lui faisant prendre des “sanctions” inefficaces, actes de guerre à peine voilés contre la Russie qui ne nous a fait aucun mal, c’est de l’aveuglement qui appauvrit l’Europe alliée, mais surtout servile. Trump la menace d’une guerre économique, déjà bien initiée par Biden et ses énormes subventions à l’industrie intérieure en violation de toutes les règles de l’OMC, avec le couperet de l’obligation pour ses dominés d’acheter le Gaz US, quatre fois plus cher que le Gaz russe.
Abattre tous les concurrents, au nom de la supériorité fantasmée de son pays, c’est une dérive que Trump poursuivra sans doute, mais au prix d’une dislocation du camp occidental, la Russie, objet d’une hostilité artificielle, se trouvant fortifiée et bientôt débarrassée de la forteresse installée contre elle par l’ OTAN-CIA., depuis plus de 15 ans.