Les dirigeants occidentaux contre notre épargne

Les dirigeants occidentaux contre notre épargne

Depuis quelques années, nous savons qu’un certain nombre de dirigeants du capitalisme financier sont, par ailleurs, profondément hostiles au droit de propriété.
Le fameux message de Klaus Schwab, dirigeant du Forum de Davos : « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux » semble tout droit sorti d’un manifeste communiste du XIXe siècle, mais sert bel et bien de ligne politique aux dirigeants que l’on nomme étrangement « ultralibéraux ».
Je dis « étrangement » car, jusqu’à une date récente (et encore pour votre serviteur !), le droit de propriété était le prolongement de la liberté humaine.
Prolongement en deux sens, d’ailleurs : grâce à l’exercice de sa liberté, l’homme pouvait acquérir une propriété sur lui-même et sur les choses qui l’environnaient ; et, en sens inverse, la propriété était la meilleure protection des libertés concrètes (au point que même Proudhon, l’inventeur du fameux slogan « La propriété c’est le vol », considérait que la propriété pouvait être également la principale « force révolutionnaire »).
Mais il faut nous y faire : nous avons désormais des « ultralibéraux » qui se moquent comme d’une guigne de la liberté humaine – et sont acharnés à détruire le droit de propriété.
Pour cela, le fiscalisme est l’outil principal (mais non unique : l’inflation et l’endettement ne sont guère moins efficaces !).
Et il faut bien comprendre que cette voracité fiscale contre notre patrimoine, plus encore que contre nos revenus, n’est plus une singulière spécificité de l’extrême gauche – ou, plus exactement, l’extrême gauche a si bien gagné la bataille idéologique que même les politiciens que l’on nous présente comme « modérés » partagent son fanatisme.
C’est ainsi que Kamala Harris vient de présenter, le 21 août, son programme économique, dans lequel on repère d’abord une extravagante hausse des impôts (l’IS passerait de 21 % à 28 % et le taux marginal de l’impôt sur les dividendes de 20 % à 44,6 %).
Mais, surtout, Mme Harris reprend l’idée de Joe Biden de taxer les « gains non réalisés ».
Cette idée m’a toujours paru fascinante. Elle correspond assez bien à ce que, chez nous, certains proposent en matière de taxation des loyers que les propriétaires n’ont pas à payer (précisément parce qu’ils ont fait l’effort d’épargner pour devenir propriétaires).
On pourra enjoliver cela avec toute la complexité d’un raisonnement pseudo-économique, rien ni personne ne pourra faire que cette idée de taxation des gains non réalisés n’implique pas logiquement que l’État s’estime propriétaire de tous les biens de ses ressortissants – ce qui est, au sens étymologique, exactement la définition du totalitarisme (« Tout dans l’État, rien hors de l’État, rien contre l’État ! », selon la formule de Mussolini).
Pour ma part, j’en reste à la vision inverse : la part de l’État doit être aussi réduite que possible, car les personnes, les familles, les communes, les professions ou les provinces sont des acteurs plus efficaces et plus légitimes que lui chaque fois qu’elles peuvent agir (c’est ce que l’on appelle le principe de subsidiarité, qui est officiellement un principe « constitutionnel » de l’Union européenne, même si celle-ci l’applique à rebours du sens commun !).
Et il faut donc « diffuser la propriété » le plus largement possible (selon le mot de l’excellent économiste Louis Salleron).
Plus il y aura de propriétaires en France, plus la France sera riche et les Français libres. Mais c’est évidemment cela dont M. Schwab, Mme Harris ou M. Macron ne veulent à aucun prix – car l’objectif réel de ces oligarques est de nous asservir, tout en vampirisant les classes moyennes pour nourrir les féodalités financières (qui ont déjà détruit l’agriculture et l’industrie occidentales).

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