Les divisions de la droite vont lui faire perdre la présidentielle
En mai 2012, pour la seconde fois dans l’histoire de la Ve République, la gauche arrivait au pouvoir avec François Hollande. La première fois avait eu lieu en 1981, avec l’élection de François Mitterrand.
En 2017, la droite perd à nouveau la présidentielle. François Fillon, mis en examen, refuse de se retirer et c’est M. Macron qui est élu. Bien que ce dernier, lors de sa campagne, n’ait cessé de dire qu’il n’était ni de gauche, ni de droite, on est obligé de constater que sa politique fut – et reste – un désastre pour la France.
Il fut réélu en 2022. Au cours de ce second mandat, la Première ministre, Élisabeth Borne, utilisa 23 fois l’article 49.3 pour faire voter ses lois. Le 9 janvier 2024, Gabriel Attal est nommé Premier ministre en remplacement d’Élisabeth Borne.
Lors des élections européennes du 9 juin 2024, le RN recueille 30 sièges sur 81 sièges à pourvoir. Tous les autres partis en recueillent beaucoup moins. Dans la soirée, M. Macron dissout l’Assemblée nationale. Le 11 juin, Éric Ciotti et des députés LR rallient le RN.
M. Macron pense que les LR voteront pour Renaissance plutôt que pour la droite extrême (RN et Reconquête) et que la droite du Parti socialiste (PS) votera en majorité pour Renaissance.
Mais son calcul s’avère faux : lors du premier tour de ces législatives, 79 députés sont élus dont 39 du RN, contre 32 du NFP, 2 d’Ensemble pour la République (EPR) et 1 LR.
On assiste alors des manœuvres – qu’on peut qualifier de « magouilles » et d’alliances « contre nature » – entre la gauche et la droite pour faire barrage au RN. Gabriel Attal invite les candidats de droite, à se désister en faveur d’un candidat de gauche, voire d’extrême gauche (LFI), arrivé en deuxième position et des candidats de gauche à se retirer au profit de candidats de droite.
Ainsi, 224 candidats qualifiés pour le second tour se retirent de la course, dont 134 à gauche et 82 issus du camp présidentiel. Élisabeth Borne sera élue grâce au retrait d’un candidat LFI. De même pour Gérald Darmanin.
Et c’est une France ingouvernable qui ressort des élections du 7 juillet sans majorité absolue. La composition de l’Assemblée nationale est la suivante : RN 125 ; Union de la gauche 178 ; Majorité présidentielle 150 ; Les Républicains 39.
Le 11 juillet, Laurent Wauquiez annonce que le groupe « Les Républicains » – qu’il préside à l’Assemblée – s’appellera désormais « Droite Républicaine ».
Le NFP et le PS veulent imposer la nomination de Lucie Castet comme Première ministre.
M. Macron refuse. Ce dernier attendra le 5 septembre pour nommer un Premier ministre, en la personne de Michel Barnier qui succédera à Gabriel Attal, démissionnaire depuis le 8 juillet précédent. Le 4 décembre le gouvernement Barnier est renversé à la suite de la censure du NFP et du RN.
Le 13 décembre, François Bayrou, du MoDem, est nommé Premier Ministre. C’est le 4e Premier ministre en un an ! Une première dans l’histoire.
Après 40 ans de gauchisme, la droite, après avoir été au plus bas, commence à se relever. Elle vient de l’emporter lors de deux récentes législatives partielles et, au gouvernement, Bruno Retailleau et Gérald Darmanin sont très populaires et laissent espérer des mesures inflexibles pour renforcer la sécurité et lutter contre l’immigration.
Hélas ! deux candidats briguent la présidence du parti. Laurent Wauquiez qui, grâce à un travail de fond, a refondé ce parti après la dramatique scission provoquée par Éric Ciotti et qui en assure actuellement la présidence, et Bruno Retailleau, actuel ministre de l’Intérieur. Tous deux assurent qu’ils ont un respect réciproque l’un pour l’autre, mais leur rivalité risque d’entraîner l’échec de leur parti aux présidentielles de 2027, au profit des extrêmes de droite ou de gauche ou des socialistes.
Il y a déjà pléthore de candidats à droite : Édouard Philippe, Xavier Bertrand, Gérald Darmanin, etc. et, si un candidat issu de la Droite républicaine ne s’impose pas, la droite perdra ces élections.
Ainsi la France, dont Charles de Gaulle et Georges Pompidou avaient assuré la prospérité et le prestige mondial, sera condamnée à plonger davantage encore dans les abîmes dans lesquels M. Macron l’aura enfoncée et que la gauche approfondit toujours – et cette fois-ci, hélas, de façon irrémédiable !
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