Les enjeux des élections législatives

Les enjeux des élections législatives

Le Rassemblement National a gagné les élections européennes.
Sa victoire a été un désaveu de la politique menée par Emmanuel Macron, qui a été élu président deux fois, par défaut, en diabolisant son adversaire, et en la décrivant comme l’incarnation d’un péril fasciste.
Et, de fait, Emmanuel Macron n’a jamais été élu sur son programme. Il a pris le pouvoir en 2017 en créant un vague centre gauche, et en attirant vers lui des socialistes modérés et des membres du centre droit.
Il n’a laissé sur sa gauche qu’une gauche extrême, et sur sa droite essentiellement une droite nationaliste qualifiée d’« extrême droite », et il a gouverné sur cette base. Il a été un socialiste façon Tony Blair au Royaume-Uni.
Il a créé un vaste mécontentement, car il n’a pu satisfaire ni les électeurs de droite, ni les électeurs de gauche. Il a laissé s’installer dans le pays des millions d’immigrants, souvent arrivés illégalement, et a fait passer des lois qui étaient censées juguler l’immigration illégale et n’ont rien jugulé du tout.
Il a prétendu lutter contre l’islamisation du pays, et a, en fait, permis que l’islamisation du pays se poursuive. Il a prétendu réformer le système français de retraites et n’a procédé qu’à un rafistolage. Il a mené des projets écologistes au nom de la lutte contre un réchauffement global anthropique inexistant, et ce qu’il a fait a été insuffisant aux yeux des écologistes marxistes, mais bien trop aux yeux des adversaires des écologistes marxistes.
Il a provoqué, par une taxe nouvelle sur les carburants, la révolte des gilets jaunes, puis une vaste grève et des manifestations qui ont pris fin grâce à la pandémie de covid-19, qu’il a gérée de manière brutale et liberticide. Il a laissé des émeutes survenir après la mort d’un jeune criminel, et n’a rien fait pour remettre de l’ordre. Il a, au contraire, désavoué la police. Il a été arrogant, souvent méprisant.
Les élections européennes ont montré que les Français rejetaient massivement sa gestion du pays : la candidate incarnant son courant a reçu moins de 15 % des voix. Le vote pour le RN a constitué un signal fort, indiquant tout à la fois un refus de l’islamisation du pays, un refus de l’immigration de masse, un refus de l’insécurité qui découle de l’immigration illégale, et une volonté des Français de retrouver la souveraineté sur le sol de leur pays et d’échapper au déclin et à la paupérisation.
Macron a pu donner l’impression, en dissolvant l’assemblée nationale, de vouloir redonner la parole au peuple. Il est désormais clair que ce n’est pas du tout ce qu’il a fait. Il veut à nouveau gagner par défaut.
Il voit que l’addition RN-Reconquête représente 38 % des voix, ce qui n’est pas une majorité absolue. Il voit qu’en face, la gauche, dominée concrètement par la France Insoumise, représente 30 % des voix. Il voit qu’entre les deux, il y a, outre son mouvement politique en chute libre, les Républicains qui se fissurent, et des socialistes qui refusent Mélenchon. Il va faire tout ce qu’il peut pour décrire à nouveau le RN comme un péril majeur, et la gauche et l’extrême gauche tiendront sur le RN un discours similaire au sien. Il va tenter de rallier à lui une part des Républicains et une part des socialistes pour sauver le macronisme : c’est sa façon de faire depuis 2017. Il pourrait parvenir à ses fins, mais ce ne sera pas suffisant pour qu’il surnage.
Dès lors, soit l’alliance RN-Républicains suivant Ciotti l’emporte (Reconquête est mort), et Macron fera tout pour qu’elle échoue, et pourra compter sur des émeutes d’extrême gauche pour l’aider. Soit la gauche unie (dominée par la France Insoumise) gagne, et entraînera le pays vers le naufrage et le chaos.
Dans les deux cas, Macron espère pouvoir soutenir quelqu’un en 2027 qu’il présenterait comme un « recours ». La seule issue pour que la France ne soit pas dans une situation désastreuse en 2027, et que le désastre ne risque pas de s’accentuer ensuite serait que l’alliance RN-Républicains suivant Ciotti réussisse. Ce sera difficile, je sais : le programme du RN reste socialiste économiquement. Il n’y a, hélas, pas le choix. La France est au bord de l’abîme. Elle est là où Macron l’a conduite. Elle peut mourir.

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Comments (1)

  • BAINVILLE Répondre

    Le chaos est le programme ultime des gouvernants européens, ces “young leaders” remplissent bien leur fonction de dissolution en faisant voter des lois bafouant la morale et la famille, en ruinant l’économie par une dette monstrueuse, et une désindustrialisation massive.
    Ils ont été amenés à ces postes par les affidés du mondialisme niveleur et tendant au totalitarisme rampant.
    Pratiquement plus de libertés civiles, la presse étant accaparée par quelques groupes financiers, le peuplement autochtone est méthodiquement submergé par une autre civilisation.
    D’où une guerre civile difficile à éviter dés qu’une justice retrouvée réprimera l’anarchie rampante.
    La définition d’une civilisation, c’est l’exclusivité d’un territoire, et des principes moraux et culturels intangibles; si deux sont juxtaposées artificiellement, l’une tendra à exclure l’autre.
    Les USA en décadence intérieure profonde ne truquent pas seulement leurs élections, mais tentent par tous les moyens d’abaisser, de ruiner leurs partenaires, France, Allemagne, et aussi Russie, diabolisée artificiellement par une provocation menée depuis trente ans.
    Les partis en France sont des acteurs essayant de jouer une pièce dont ils ne veulent pas connaître ni le dénouement, ni l’auteur.
    Sortir de l’OTAN facteur de guerre, de l’Union européenne devenue folle, réduire l’arrogance des conseils constitutionnels et autres, des juges bloquant les lois de réaction nécessaires , voilà des priorités que même le parti présenté comme national n’envisage même pas, car il est trop préoccupé de se faire accepter par les maîtres dans la coulisse.

    18 juin 2024 à 19 h 48 min

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