Les étranges calculs de dame Najat

Les étranges calculs de dame Najat

Najat Vallaud-Belkacem est une caricature de célébrité socialiste : elle n’est pas seulement l’ancienne ministre de François Hollande en charge du ministère si mal nommé « de l’Éducation nationale » (et, à ce titre, elle fut l’une des plus actives pour remplacer l’apprentissage des savoirs fondamentaux par l’endoctrinement de la théorie du genre), mais également l’épouse de Boris Vallaud, président du groupe PS à l’Assemblée, depuis peu devenue au tour extérieur (et donc au moins pour partie par le fait du prince) magistrate de la Cour des comptes, et aussi présidente de la très immigrationniste association France Terre d’Asile (qui ne coûte pas loin de 68 millions d’euros par an au contribuable).

J’oubliais un dernier élément : elle parle en experte de l’immigration puisqu’elle est arrivée en France en 1982, dans le cadre du regroupement familial, n’est devenue française qu’en 1998, et qu’elle a toujours (en tout cas, selon Wikipédia) la nationalité marocaine.

Au titre de ses activités à France Terre d’Asile, elle a récemment édité une plaquette qui fit grand bruit dans les médias – lesquels en retinrent que la naturalisation de 250 000 clandestins rapporterait 3,3 milliards d’euros par an à la France.

Un peu intrigué par ces chiffres farfelus, j’ai été regardé de plus près ladite étude (ce que, manifestement, la plupart des journalistes ont jugé une perte de temps inutile).

L’essentiel du calcul provient de l’idée que régulariser 250 000 clandestins permettrait de les intégrer dans l’économie officielle et donc de percevoir davantage d’impôts et de cotisations sociales (pour un montant de 2,9 milliards d’euros par an).

Vous avez bien lu : cette étude part du principe – disons, pour être polis, passablement utopique – qu’un immigré clandestin régularisé deviendra aussitôt un excellent ouvrier travaillant au Smic et versant impôts et cotisations à la mère-patrie.

J’ai comme un léger doute. Chez les immigrés légaux, le pourcentage de personnes en âge de travailler qui occupent réellement un emploi est de 62 % (les 38 % restants étant donc, logiquement, à la charge de la collectivité).

Et l’on ne parle ici que des immigrés en âge de travailler. Or, la pyramide des âges aggrave encore la situation, puisque les immigrés sont surreprésentés chez les plus jeunes. En tout cas, on voit mal pourquoi les clandestins travailleraient davantage que les légaux. Et donc, au minimum, il faudrait régulariser un tiers de plus pour obtenir 250 000 nouveaux smicards.

Ce qui est curieux est que notre brave socialiste ne voit aucun inconvénient à jouer les larbins du « grand capital », puisque sa régularisation massive aurait mécaniquement comme conséquence de tirer les salaires vers le bas (pour les Français comme pour les immigrés).

Ajoutons au passage que cette pression à la baisse sur les salaires limite logiquement la hausse des impôts et des cotisations sociales (manque à gagner qui, « curieusement », n’est pas intégré dans le calcul).

Mais, surtout, ce qui est ahurissant, c’est que rien n’est indiqué des coûts de l’immigration (qu’il s’agisse de logement, de sécurité, ou d’école). Comme si l’intégration n’était qu’une question économique et comme si tout immigré employé devenait instantanément une source de richesse pour la France.

Décidément, les socialistes n’ont pas beaucoup progressé depuis la « marche des beurs » et continuent à considérer que les hommes sont tous interchangeables et qu’ils ne sont que des producteurs et des consommateurs. Étrange « humanisme » en vérité !

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