Les lourdes conséquences de la présidence Macron

Le résultat du premier tour des élections législatives françaises montre qu’il sera très difficile au Rassemblement National et à ses alliés (34 %) d’atteindre la majorité absolue au soir du 7 juillet, ce qui dessine la perspective d’une majorité relative.
La gauche unie derrière la France Insoumise est à un niveau élevé (28 %), ce qui est inquiétant.
Les Républicains sont à 10 %, et continuent à se déliter.
L’ensemble macroniste est à 20 %.
Si le RN et ses alliés n’ont pas la majorité absolue, accepter de gouverner sera, pour eux, périlleux. Aucune autre majorité relative n’est envisageable.
Macron ne cache pas qu’il n’entend pas se comporter de manière feutrée, et il est possible de s’attendre à des tensions extrêmes. La France sera sans doute ingouvernable.
J’ai toujours pensé que Macron était un être dangereux, et il ne cesse de le confirmer.
J’ai repensé récemment au diagnostic posé à distance par le psychiatre italien Adriano Sagatori en 2017, et je pense toujours que ce diagnostic, qui définissait Macron comme un psychopathe amoral, était pertinent.
Macron a commencé sa vie d’adolescent par une transgression montrant son mépris de la famille, des institutions, des valeurs éthiques les plus élémentaires, et il n’a pas payé le prix de la transgression.
Il a, devenu adulte, décidé de vivre avec sa professeur de théâtre, coupable d’un détournement de mineur, et il vit toujours avec elle. Il a brisé sa famille à l’époque, et brisé la famille de celle qui est devenue sa femme, et il a fait cela dans un établissement catholique !
Il n’a pu que se considérer au-dessus des lois et des conventions. Avoir réussi à se faire élire président, en brisant les partis politiques installés, et en trahissant ceux qui lui avaient fait confiance, n’a fait que le confirmer dans un sentiment de toute-puissance.
Il a montré qu’il méprise la France et les Français, surtout les pauvres, et a fait des déclarations honteuses qui auraient dû le disqualifier. Il aurait pu régler la révolte des gilets jaunes par la compassion ; il l’a fait par la férocité policière et les mutilations infligées.
Il aurait pu faire de même avec la grève des transports qui a suivi ; il a utilisé la pandémie pour faire rentrer les mécontents chez eux et les enfermer.
Après la mort du jeune Nahel, il a laissé la France brûler des jours entiers.
Aujourd’hui, il entend briser ceux qui ont osé le mettre en minorité, et qui incarnent tout ce qu’il déteste. Et oui, si le Rassemblement National et ses alliés n’ont pas la majorité absolue, la France sera sans doute ingouvernable, mais je pense que cela conviendra tout à fait à Macron.
Les Français ne voulant plus de lui, Macron est prêt à plonger la France dans le chaos.
La dissolution de l’Assemblée nationale, suivie d’élections législatives à très brève échéance, au vu du résultat des élections européennes, était, de sa part, un pas vers le chaos. Il savait que la moitié au moins des députés qui s’étaient fait élire en le soutenant ne seraient pas reconduits. Il savait que le gouvernement qu’il avait mis en place il y a quelques mois à peine considérerait avoir été poignardé dans le dos. Il savait aussi que les Jeux Olympiques allaient avoir lieu très bientôt, et pourraient se dérouler dans un pays en proie à la tourmente. Cela ne l’a pas fait reculer, bien au contraire.
Il veut que le Rassemblement National et ses alliés n’aient pas la majorité absolue et que la France soit ingouvernable.
Les Français en leur majorité auraient dû réfléchir davantage avant de le porter à la présidence. Ils auraient dû penser que le passé de Macron pouvait expliquer son présent et son futur, et le rendre indigne de confiance.
Ils auraient dû se dire qu’un homme qui accuse la France de crime contre l’humanité au côté de dirigeants du FLN algérien, sur le sol algérien, est disqualifié, et qu’un homme qui fait la différence entre « ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien » l’est bien davantage encore.
Macron a été vendu comme une lessive qui lave plus blanc, et il a fallu du temps pour qu’il soit majoritairement rejeté. Les conséquences du passage de Macron au pouvoir vont être lourdes, très lourdes, et leurs effets vont se faire sentir, je le pense, bien au-delà de 2027.