Les médias et la fabrication de la haine
Binyamin Netanyahou, l’un des plus grands Premiers ministres de l’histoire d’Israël, peut-être le plus grand, est l’objet d’attaques et de diffamations incessantes dans les médias français, à de très rares exceptions près. Et ce qui vaut pour lui vaut pour Israël.
Une attaque criminelle terroriste atroce imprégnée d’idées génocidaires a eu lieu contre la population juive du pays le 7 octobre 2023. Ce qu’ont fait les membres du Hamas ce jour-là a été si ignoble que les images n’ont pu être montrées. Ce fut le plus effroyable massacre de Juifs depuis la fin de la Shoah.
Ce qui s’est passé le 7 octobre 2023 n’est plus guère évoqué.
Le fait que l’armée israélienne combat l’organisation terroriste imprégnée d’idées génocidaires qui a perpétré le massacre dans des conditions très difficiles, car l’organisation terroriste utilise la population au sein de laquelle elle se cache comme un ensemble de boucliers humains est laissé de côté, et l’armée d’Israël est accusée de tuer délibérément des femmes, des enfants, des vieillards et accusée aussi, par une falsification répugnante des faits, de perpétrer un « génocide » anti-arabe.
Les chiffres utilisés par les médias français sont ceux donnés par l’organisation terroriste et sont bien évidemment faux, mais les médias français les traitent comme des chiffres exacts donnés par des organismes indépendants.
L’organisation terroriste et ses complices disent que la famine règne à Gaza, ce qui est faux, et accuse l’armée israélienne de tirer sur les gens venant chercher de la nourriture aux endroits où elle est distribuée, ce qui est faux encore : ce sont les membres de l’organisation terroriste qui tirent sur ces gens parce que la nourriture distribuée l’est désormais sous le contrôle d’Israël. Les médias français disent, bien sûr, que la famine règne à Gaza, et que l’armée israélienne tire sur les gens venant de chercher de la nourriture.
Le résultat de tout cela est la haine envers Netanyahou et envers Israël, et ce qui découle de cette haine : des agressions antisémites. Et ce doit être dit : la haine en question est fabriquée, et la diffusion d’informations fausses est une véritable incitation à la haine. Que les médias qui incitent à la haine déplorent ensuite le résultat de l’incitation à la haine est un exercice d’hypocrisie absolument monstrueux.
Ce que je viens d’écrire peut s’appliquer aussi à la façon dont la quasi-totalité des médias français rendent compte de la présidence Donald Trump aux États-Unis. Donald Trump est systématiquement présenté comme un abruti grossier, brutal et incompétent. Ce qu’il accomplit aux États-Unis est soit totalement occulté, soit déformé, et la déformation atteint parfois le niveau du ridicule : des commentateurs français disent que l’inflation repart aux États-Unis ou que les investisseurs se détournent de l’économie américaine, alors que ce qui se passe est exactement l’inverse.
Les expulsions d’immigrants illégaux sont souvent présentées comme des expulsions d’immigrants tout court. La politique étrangère de l’administration Trump est elle-même présentée de manière totalement falsifiée.
Concernant Trump lui-même, il y a clairement, là aussi, de l’incitation à la haine, ce qui est moins grave que lorsqu’il s’agit de Netanyahou et d’Israël : l’antiaméricanisme qui règne en France quand les États-Unis ont un président républicain ne conduit pas à des agressions.
Concernant la politique menée par Trump, la déformation des faits conduit à une incompréhension de ce qui se passe aux États-Unis et de ce que décide le gouvernement américain et, dès lors que les États-Unis sont la première puissance du monde, cette incompréhension conduit à une impossibilité de comprendre ce qui se passe dans le monde.
Les médias d’information sont censés avoir pour rôle d’informer, donc de donner à savoir et à comprendre. Lorsqu’ils deviennent des instruments d’incitation à la haine et de déformation des faits, ils trahissent gravement leur rôle et portent atteinte aux valeurs les plus essentielles d’une société démocratique. Avec les médias qu’elle a (à de rares exceptions près), la France est-elle encore une société démocratique ? De multiples autres éléments (la vie politique française par exemple) conduisent à se poser la question.
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