Les racailles à l’Assemblée

Les racailles à l’Assemblée

L’Assemblée nationale n’a pas toujours été à la hauteur de ce que l’on pourrait légitimement attendre de la représentation nationale, ni de la dignité du législateur.
Mais, depuis 2022, elle est particulièrement ravalée au rang de cour d’école – parfois même au rang de points de deal !
Non seulement les députés LFI échangent des noms d’oiseaux avec les autres bancs de l’hémicycle, mais ils se comportent fréquemment comme des voyous et des racailles.
Il est vrai que certains ont été recrutés dans les bas-fonds des milices violentes d’extrême gauche (comme Raphaël Arnault), voire du narcotrafic (comme Louis Boyard).
Le plus extravagant, c’est que, lorsque ces réalités sont découvertes, non seulement les intéressés ne nient pas, mais ils assument crânement – et, plus intéressant encore, tous leurs amis politiques (y compris hors de LFI) font bloc derrière eux, accusant la fantasmatique « extrême droite » d’exploiter des « faits divers » ou de pratiquer « l’amalgame ».
Lors de la séance du 30 octobre dernier, le député LFI Thomas Portes (qui avait déjà été exclu de l’Assemblée pour outrage au ministre du Travail) a agressé verbalement le député RN Philippe Lottiaux, en lui déclarant : « Ferme ta gueule, toi ! On va s’occuper de toi. »
L’occasion de ces propos était une question au gouvernement sur la situation au Proche-Orient – et quelques députés RN avaient évoqué les liens entre LFI et le Hamas, d’où la colère de Thomas Portes.
Il est déjà assez pitoyable que des adultes échangent ce genre de propos. Mais, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, outre que cela ne grandit pas l’estime, déjà fort modérée, que les citoyens ont pour ce qui se présente comme « représentation nationale », cela montre que l’argumentation rationnelle est inexistante sur ces questions passionnelles – ce qui ne rassure pas vraiment sur les possibilités de paix !
Mais le plus amusant reste à venir : le bureau de l’Assemblée est saisi de cette affaire.
Il doit trancher le 20 novembre. Or, le bureau est majoritairement entre les mains du NFP. Que décidera-t-il ? Soit l’exclusion, et donc le risque de voir exploser cette fragile coalition ; soit le refus d’exclure et donc le soutien aux menaces d’un député contre un autre – créant ainsi une jurisprudence qui ne manquera pas de faire des émules sur d’autres bancs.
Choix cornélien pour ces élus NFP – qui promet d’être fort instructif pour nous !

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