L’Europe survivra-t-elle en 2050 ?
Il importe de regarder la réalité en face. L’Europe occidentale est en train de mourir. Lentement, mais sûrement.
Les chiffres de la natalité sont devenus absolument catastrophiques, et pas un seul pays d’Europe occidentale n’y échappe.
Seule la France a un taux de natalité supérieur à 1,7 enfant par femme, mais c’est essentiellement grâce à l’immigration arabe et africaine. Les pays d’Europe centrale sont touchés eux aussi par la dénatalité. L’Espagne (1,3) et l’Italie (1,2) ont des chiffres particulièrement bas.
Les chiffres de la natalité en Europe indiquent un pessimisme concernant l’avenir qui transparaît dans les sondages d’opinion : les Européens ont une vision très sombre du futur et pensent que les décennies qui viennent seront plus négatives que le temps présent, que laisser un futur effroyable à de prochaines générations n’est pas imaginable et qu’il vaut mieux dans ces conditions renoncer à avoir des enfants.
L’obsession écologique est omniprésente en Europe et contribue très nettement à ce pessimisme. Elle asphyxie peu à peu toutes les formes de liberté, s’accompagne d’une multiplication des décisions stérilisantes qui concernent la vie quotidienne, les déplacements et de multiples autres domaines.
Elles ont aussi, bien sûr, un impact sur l’économie. Les prix de l’énergie en Europe sont extrêmement élevés et, si ces prix pèsent sur les familles et les individus, ils pèsent aussi très gravement sur les entreprises, et l’Europe pourrait finir par devenir une zone du monde sans usines et sans la moindre unité de fabrication, sinon sans doute dans l’artisanat.
Les emplois industriels n’étant pas remplacés par des emplois dans les secteurs post-industriels, l’Europe devient de plus en plus dépendante des importations, les emplois à bas salaire se font plus nombreux, la paupérisation gagne du terrain.
Les systèmes de redistribution censés aider chômeurs et pauvres coûtent de plus en plus cher, font monter les dépenses publiques, les impôts et les charges, ce qui écrase la croissance, et fait monter le nombre des gens qu’il faut assister.
L’immigration incontrôlée vient considérablement aggraver la situation : nombre des immigrés qui arrivent en Europe n’ont aucun savoir-faire utilisable sur le marché du travail et vivent d’allocations. Un pourcentage parmi eux rejoint des bandes criminelles et fait en supplément monter l’insécurité, qui explose, tout particulièrement en Europe occidentale.
Dans la plupart des pays d’Europe occidentale, le système d’éducation est nettement dominé par la gauche, qui endoctrine et s’efforce de détériorer ou détruire l’esprit critique.
Les médias audiovisuels subissent des réglementations strictes, qui détruisent toute possibilité qu’existe un véritable pluralisme et empêchent les populations de disposer des moyens de comprendre le monde, ce qui fait que les choix politiques sont restreints et que les dirigeants en place se maintiennent en excluant ce qui n’est pas eux, tout en ne disant pas à quel point la situation est délétère, et laissent dès lors l’Europe glisser vers le pire.
Des politiciens, des économistes, des géopolitologues, des penseurs tentent de tirer la sonnette d’alarme et de proposer des remèdes, mais ils sont minoritaires, le plus souvent poussés vers les marges par les tenants du pouvoir politique et médiatique.
Si les tendances actuelles se poursuivent, l’Europe aura cessé d’exister économiquement, géopolitiquement et culturellement dans quelques décennies à peine. C’est extrêmement grave.
La gauche américaine s’est efforcée, sous Obama, puis sous Biden, de pousser les États-Unis dans la même direction, mais la situation est moins grave aux États-Unis qu’en Europe, et le redressement qui est en train de prendre forme, et qui prendra forme plus nettement encore lors du second mandat de Donald Trump risque fort de creuser un écart déjà très net.
Les tenants du pouvoir médiatique et politique dans la plupart des pays d’Europe pourront-ils continuer à pousser vers les marges ceux qui tirent la sonnette d’alarme et proposent des remèdes, ou ces derniers finiront-ils par se faire entendre plus largement et par accéder au pouvoir ?
C’est la question cruciale du temps présent en Europe. Il est urgent de la poser.
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