LFI, l’extrême droite et les dingues

LFI, l’extrême droite et les dingues

La caste jacassante est décidément divertissante – au sens où son métier est, semble-t-il, précisément de faire diversion et d’éviter que le « bon peuple » ne s’intéresse de trop près aux sujets importants pour son avenir.
La dernière absurde polémique en date concerne les affiches appelant à la manifestation organisée par LFI, le 22 mars, « contre l’extrême droite, ses idées et ses relais ».
Tout y est un cas d’école.
D’abord, il est assez curieux d’imaginer qu’il existe en France une « extrême droite » puissante (assez puissante en tout cas pour disposer de « relais »).
Il est plus étrange encore que cette idée fabuleuse soit défendue par une extrême gauche qui, elle, est bien réelle.
À supposer que le national-socialisme ait été d’extrême droite (ce que je persiste à contester, malgré le matraquage communiste des dernières décennies), je n’ai jamais entendu Jean-Marie Le Pen, ni, a fortiori, Marine Le Pen, Jordan Bardella ou Éric Zemmour s’en réclamer. Alors qu’au contraire, Jean-Luc Mélenchon et pas mal de ses amis du NFP se revendiquent explicitement du marxisme-léninisme.
Il faut vraiment que les médias ne soient que des caisses de résonance de la propagande pour ne jamais évoquer cette distorsion massive.
Cependant, le cœur du problème n’est pas tant les inepties des cadres « insoumis », ni même le fait que l’immense majorité des médias colportent ces inepties sans même paraître s’apercevoir du ridicule de la scène.
Le plus grave est évidemment que personne – pas même au sein de la prétendue « extrême droite » – ne conteste ce pouvoir exorbitant que s’est arrogé la gauche de définir qui est de droite, qui est d’extrême droite, et qui est dans le « camp du bien ».
Comment diable peut-on tolérer qu’un homme aussi clairement attaché au totalitarisme communiste que Jean-Luc Mélenchon soit le gardien des élégances « républicaines » ?
Je ne suis pas assez républicain pour m’en offusquer pour mon propre compte, mais je ne comprends pas comment Marine Le Pen ou Bruno Retailleau peuvent le laisser pérorer sans jamais lui rétorquer que ses choix politiques le disqualifient.
Quelle légitimité a-t-il donc pour dénoncer le totalitarisme que, par ailleurs, il encense chez Trotski, Chavez et quelques autres ?
Inutile de dire que la presse n’a guère évoqué cette aberration.
En revanche, elle s’est centrée sur la caricature de Cyril Hanouna. Pour être franc, j’ignore si cette caricature était antisémite. Je n’aurais sans doute même pas reconnu l’animateur si je n’avais pas lu dans les gazettes que LFI en avait fait une caricature antisémite. Cela étant, antisémite, elle devait sans doute l’être un peu puisque la plupart des cadres de LFI ont fini par la dénoncer.
Quoi qu’il en soit, il faut avoir un sérieux problème psychiatrique pour imaginer que Cyril Hanouna en « relais de l’extrême droite ». J’imagine qu’il se trouve ainsi accusé parce qu’il est l’un des animateurs les plus connus du groupe Bolloré dont le patron est réputé être « ultra-conservateur ». Mais qui ne voit que cette espèce de contamination de proche en proche est délirante ? Vincent Bolloré s’est trouvé assimilé à « l’extrême droite » pour avoir hébergé Éric Zemmour ; Cyril Hanouna devient « d’extrême droite » pour avoir parlé sur C8 possédée par Vincent Bolloré. À ce compte, je peux « prouver » que Manuel Bompard ou Louis Boyard sont « d’extrême droite » !
Reste la cerise sur le gâteau, l’excuse des cadres de LFI : cette caricature serait due à Grok, intelligence artificielle développée par Elon Musk qui serait donc le véritable antisémite, manipulant ces pauvres LFIstes.
Bienvenue chez les dingues !

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *