Loi sur la fin de vie : matraquage médiatique

Loi sur la fin de vie : matraquage médiatique

Les partisans de l’euthanasie et du suicide assisté doivent se réjouir : M. Macron et les médias ont réussi à « conditionner » l’opinion et maintenant la majorité des Français voient là la seule solution pour les personnes touchées par des maladies, qui entraînent chez elles d’insupportables douleurs, sans le moindre espoir de guérison.
Mais est-il vraiment nécessaire d’établir une loi universelle, dont les dangers sont habilement masqués : on commencera par euthanasier le vieillard à l’agonie qui a perdu la tête, puis les handicapés physiques ou mentaux, puis tous ceux dont l’héritage est attendu avec impatience, etc., et on en arrivera à la monstruosité des lois sur l’eugénisme des nazis, voici plus de quatre-vingts ans !
Soyons clairs : une personne qui souffre le martyre, qui n’en peut plus, et qui souhaite mourir le plus rapidement et chez elle – sans être obligée d’aller en Suisse ou en Belgique – et pour qui la mort représente la seule issue, doit pouvoir bénéficier d’une euthanasie. Mais, pour cela, il nous semble qu’il n’y a pas lieu d’établir une loi universelle, dont tous les dangers viennent d’être rappelés ci-dessus.
Il faudrait que les médias cessent leur hypocrisie. En effet, pour justifier l’euthanasie, ils donnent pour exemples des cas extrêmes, et prétendent qu’il s’agit là de la seule solution. Tel a été le cas, dernièrement, avec le témoignage – sur France 2 – d’un homme atteint de la maladie de Charcot et qui suppliait qu’une loi permette de lui donner la mort.
Mais ce que les médias ne disent pas, c’est que des personnes atteintes des mêmes maladies neurodégénératives ou de maladies aussi terribles et aussi douloureuses, loin de demander à mourir, chantent le bonheur de vivre et, malgré leurs souffrances, sont un véritable hymne à la vie et un exemple pour tous.
C’est ainsi que le « Figaro » du 25 septembre dernier a donné l’interview d’un homme atteint à 46 ans de la maladie de Charcot. Après trois mois de déprime, cet homme a décidé d’accepter sa maladie et a fondé une association dont le but est de récolter des fonds pour la recherche sur ce type de maladie. Il respire la joie de vive et dévoile que donner la mort en réponse à une maladie incurable s’accompagnant de terribles douleurs n’est pas la seule solution.
Rappelons, une nouvelle fois, que, pour accompagner humainement les personnes en fin de vie, il existe des unités de soins palliatifs, dont le nombre est malheureusement insuffisant – seuls 50 % de nos départements en sont dotés – et dans lesquelles les personnes à l’approche de la mort sont entourées et franchissent en toute quiétude et sans souffrir ce passage mystérieux vers l’Éternité.
Enfin, il faut rappeler que la vocation du médecin est avant tout de lutter pour la vie et non de donner la mort. Et il faut savoir que la plupart des personnes qui sont favorables aux lois sur la fin de vie sont des personnes en bonne santé. Et, bien souvent, le jour où elles sont confrontées à des maladies qui mettent en jeu leur vie, elles changent d’avis.

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