Macron joue au grand dirigeant…
Emmanuel Macron me fait de plus en plus penser à un personnage de dessin animé.
Il tient à la fois du shadok, spécialisé dans la confection de machines extraordinairement complexes pour des tâches simplissimes, et de ces nombreux « méchants » de Tex Avery qui tombent systématiquement dans les pièges qu’ils préparent pour d’autres.
Je veux dire par là que notre vénéré chef de l’État joue au grand stratège mais qu’il n’est pas besoin d’être grand clerc pour constater que soit personne ne l’écoute, soit il pourrait bien être victime de ses plans plus ou moins sophistiqués.
Ne prenons que deux exemples de cette curieuse disposition d’esprit.
Tout d’abord, Emmanuel Macron vient d’annoncer son intention de reconnaître l’État palestinien.
Cela devait être un génial « coup de com », replaçant la France et son sémillant chef de l’État au cœur de la vie politique internationale. Las, personne ne semble pressé de nous emboîter le pas.
« Jupiter » montre une nouvelle fois qu’il n’a aucune parole puisque, voici deux mois seulement, il nous déclamait solennellement les conditions de cette reconnaissance, dont aucune n’a été remplie depuis : de la libération des otages à la « non-participation » du Hamas dans le gouvernement de l’État palestinien, en passant par la reconnaissance de l’État d’Israël par les acteurs palestiniens, rien n’a vraiment changé au cours des dernières semaines.
Nous avions déjà constaté, lors de la crise sanitaire en particulier, qu’il était capable d’asséner le contraire de ce qu’il disait la veille avec la même solennité.
Cette fois, il l’a montré au monde entier. Il n’est pas certain que la France en sorte grandie.
Ajoutons que cet État palestinien, qui va donc bénéficier de cette reconnaissance officielle, devra toujours quémander à Israël son eau ou son électricité, ce qui n’est pas exactement la définition d’un État souverain.
En d’autres termes, les Palestiniens et les pays arabes ne nous auront aucune reconnaissance et les Israéliens, comme les Américains, considéreront que nous les avons lâchés.
Après ce brillant fiasco diplomatique, parlons de justice.
M. Macron et sa femme ont porté plainte en diffamation contre la journaliste conservatrice américaine Candace Owens, qui avait diffusé une série d’émissions affirmant que Mme Macron était née homme.
J’imagine que le président veut montrer ainsi sa puissance et faire taire les voix contestatrices, non pas seulement aux États-Unis, mais surtout en France.
Mais, en l’occurrence, il risque fort de tomber sur un os. La loi américaine sanctionne la diffamation lorsqu’il est prouvé que l’auteur savait que ce qu’il disait était faux et qu’il était animé d’intentions malveillantes.
Je ne vois vraiment pas comment il serait possible de le prouver dans ce cas particulier. Il me semble à peu près certain, au contraire, que Candace Owens était convaincue qu’il y avait un problème avec Mme Macron.
Selon toute vraisemblance, Emmanuel Macron va donc se trouver débouté.
On se demande, en contemplant les échecs de cette présidence, ce qui restera dans le bilan d’Emmanuel Macron. Probablement, à peu près la même chose que dans celui de son glorieux prédécesseur : le ridicule à titre personnel et l’aggravation de la situation de la France et des Français. Beau résultat qui justifie sans nul doute sa manie de donner des leçons à la terre entière !
Laisser un commentaire