Mélenchon et Macron contre la natalité française

Mélenchon et Macron contre la natalité française

En 2023, nous nous inquiétions (n° 1410) de l’état de notre démographie pour constater une baisse préoccupante du nombre des naissances et redouter, qu’à terme, les Français d’origine cessent d’être majoritaires sur leur territoire.
Depuis, le sujet est arrivé « sur la table », comme disent les macroniens. Ainsi, le chef de l’État a appelé en 2024 au « réarmement démographique » et proposé deux mesures que nous estimerons accessoires : institution d’un congé de naissance et lutte contre l’infertilité.
De son côté, le président de LFI, Jean-Luc Mélenchon, vante ces jours-ci, le « grand remplacement ». Beaucoup, dans les gazettes et sur les médias, niaient ce basculement, mais lui le revendique. La substitution au peuple d’origine d’une population diversitaire, ce qu’il appelle la « créolisation », est en marche et correspond, selon lui, à la nouvelle frontière que notre pays doit viser.
Les derniers chiffres annuels des naissances pourraient donner crédit à ce propos. Nous n’avons eu, par exemple, que 663 000 naissances en 2024, mais il faut être conscient que ce chiffre incorpore un nombre appréciable d’enfants allogènes, du fait de la prolificité de ces populations désormais massivement présentes en France. Cela signifie que le maintien de la population, voire sa croissance seront largement dus aux étrangers. Il s’ensuit que, sur le long terme, la nature de la population française va changer si nous ne redressons pas, sans retard, la natalité chez les autochtones.
Comment faire pour y parvenir ? Élever des enfants est source de débours et de multiples contraintes. Il y a un volet financier qui ne doit pas être sous-estimé, ce que confirment les résultats d’enquêtes auprès des Français en âge de procréer. Or, Hollande, en 2015, n’a rien trouvé de mieux que de remettre en cause le principe de l’universalité du versement des allocations familiales, discriminant par là nombre de familles françaises estimées favorisées.
Le versement de la prime à la naissance (1 066 euros) est soumis à condition de ressources, si bien que nombre de mamans françaises en sont privées. Donc, nous sommes actuellement en France dans un système fortement incitatif à la naissance d’allogènes et dissuasif de celle de Français de souche.
À noter que Macron n’est pas revenu sur ces décisions pénalisant les foyers français. Ces anomalies perdurent donc mais ne semblent pas troubler les autorités. Celles-ci ne souhaitent-elles pas réenclencher un mouvement chez les Français ? La question mérite être posée, vu l’absence de relance d’une politique familiale forte.
La nécessité d’une grande loi sur la famille est évoquée par diverses associations mais rien ne sort et l’on se borne à décréter que, de toute façon, les femmes françaises ne veulent plus faire d’enfants et que c’est leur liberté. La sacralisation constitutionnelle de l’avortement va dans le sens de cette démission.
Par ailleurs, que constate-t-on dans le discours de nombre de politiques, si ce n’est que, dans leur esprit, les Français ne veulent plus se compliquer la vie avec la charge d’enfants ? La démographie du pays sera, dès lors, assurée par les immigrés. La France n’est-elle pas considérée par ces oracles comme « une terre d’immigration » ? Cette assertion doit, à s’en tenir à l’histoire, être nuancée, toutefois la coterie progressiste qui règne actuellement dans les sommets de l’État la ressasse sans cesse. Il faut craindre que l’oligarchie régnante ait désormais acté que la France doit cesser de se prétendre un pays blanc de culture gréco-romaine.
En définitive, entre Macron et Mélenchon, sur ce sujet existentiel, la distance n’est pas si grande. N’est-ce pas le premier qui, après sa réélection en 2022, a parlé de « pays nouveau » et surtout de « peuple nouveau » (n° 1364) ? Au fond, nos duettistes sont tous deux dans la conviction qu’une certaine France est finie et doit s’effacer. L’idée progressiste selon laquelle la France doit devenir plurielle et le peuple historique se fondre dans une espèce de non-France prévaut chez ces personnages. Et, le pacte UE asile et immigration à venir n’arrange rien. Jean Raspail dans le Camp des Saints avait pressenti cette issue contrastée. Il écrivait : « Peut-être que le pays fonctionnera quand même. Cependant, ce ne sera plus l’essence de la population française. »
Sur cette problématique comme sur d’autres, les Français sont face à un double langage du pouvoir. À défaut de sursaut, ils pourraient voir dans un futur pas si lointain Notre-Dame de Paris connaître le sort de Sainte-Sophie à Istanbul.

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