Mépris des écologistes pour les agriculteurs
Voici peu, la députée EELV, Sandrine Rousseau, déclarait : « Les agriculteurs, j’en ai rien à péter de leur rentabilité. », affichant ainsi son mépris pour des personnes, qui gagnent, pour beaucoup, moins de 900 euros par mois, qui travaillent tous les jours de l’année, sans jamais prendre de vacances et pour lesquelles l’étude de Santé publique France et celle de la Mutualité sociale agricole font état d’un ou deux suicides par jour.
Nos agriculteurs sont soumis à la concurrence illégale des autres pays de l’UE. En effet, seuls les agriculteurs français, par principe de précaution, n’ont pas le droit d’utiliser l’acétamipride, un produit pour la protection des cultures de betteraves sucrières, de kiwis, de noisettes ou d’arbres fruitiers.
En conséquence, ils subissent la concurrence déloyale d’autres pays, notamment du Maroc et de l’Espagne, d’où la France importe des tomates et des noisettes, et où l’utilisation de l’acétamipride est autorisée.
Conscient de cette injustice, le sénateur LR Laurent Duplomb a déposé le 1er novembre 2024 une proposition de loi, votée par le Parlement le 28 juillet dernier. Mais les députés de gauche ayant déposé près de 3 000 amendements, le débat prévu n’a pas pu avoir lieu et une procédure inhabituelle du Parlement s’est tenue.
En effet, pour couper court aux débats sans fin en séance publique, le Parlement a rejeté son propre texte, et a décidé de le soumettre à une commission mixte paritaire, avec une instance à huis clos, composée de sept députés et de sept sénateurs, à l’issue de laquelle la loi a été adoptée, le 8 juillet dernier.
Mais voilà que la gauche a déposé aussitôt, sur le site de l’Assemblée nationale, une pétition contre cette loi, pétition qui a recueilli plus de deux millions de voix. Et, alors que les pétitionnaires n’ont aucun pouvoir, les neuf sages du Conseil constitutionnel – dont il est permis de se demander quelle est leur compétence sur un tel sujet – viennent de censurer au nom de la protection de l’environnement et du principe de précaution, des articles de cette loi.
Ainsi – première dans les annales de la Ve République et qui risque de faire jurisprudence –, des citoyens « lambda » ont plus de pouvoirs que des élus de la République !
Essayons d’être impartiaux. Les études scientifiques montrent que, si l’acétamipride est un produit efficace pour la protection des betteraves sucrières, des kiwis, des noisettes ou d’arbres fruitiers, on ne peut affirmer à 100 % qu’il n’ait pas une action nocive sur les êtres vivants et notamment sur l’homme.
Par ailleurs, il est reconnu qu’il détruit les essaims d’abeilles, les insectes et, par voie de conséquence, entraîne la mort de nombreux des oiseaux, qui se nourrissent d’insectes.
Mais, si tel est le cas, pourquoi autoriser cet insecticide dans tous les pays de l’UE et l’interdire en France ?
C’est profondément injuste et absolument intolérable dans une UE où nous devrions tous être égaux devant les lois.
Tandis que la gauche crie victoire sur tous les toits, et déclare « qu’elle n’a rien à péter de la rentabilité » des agriculteurs, ces derniers découvrent qu’ils sont, une fois de plus, totalement abandonnés par la Nation.
Voici qu’ils plongent un peu plus profondément dans la misère et le désespoir, et demain plusieurs d’entre eux, ajouteront leurs noms aux suicides quotidiens, laissant des proches inconsolables et ruinés.
Si le général de Gaulle ne se retourne pas dans sa tombe, c’est sans doute qu’il a un sommeil bien profond !
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