Ne pas politiser le sport, disait-il…
Emmanuel Macron a souvent eu des gestes, disons embarrassants pour ceux qui étaient forcés de les observer – à commencer par les Français « de base » que nous sommes.
On se souvient de ses selfies avec des repris de justice faisant un doigt d’honneur ou de la fête de la musique à l’Élysée.
Il vient de remettre le couvert avec l’équipe de France de football au Qatar.
Ses « papouilles » à Kylian Mbappé, qui ne le regardait même pas, ont été assez déplaisantes à regarder.
D’abord, parce que l’on se dit que ce n’est pas exactement la mission d’un chef de l’État.
Ensuite, parce que les précédents que j’évoquais plus haut laissent un sentiment de malaise.
Mais aussi, et peut-être surtout, parce que l’on ne peut se défendre de l’idée que ces gestes sont une tentative de récupération politique.
Il est bien connu que souvent les sportifs – et tout spécialement, en l’occurrence, Kylian Mbappé – ont une cote de popularité assez élevée.
Il semble assez humain que les politiciens (spécialement quand ils sont aussi détestés que Jupiter) tentent d’en profiter – par une application assez originale de la théorie du « ruissellement » naguère professée par Emmanuel Macron. Et la pratique est aussi ancienne que le sport lui-même !
Cependant, en l’occurrence, cette récupération est assez mal venue.
En premier lieu, parce qu’elle survient après un solennel appel du même Emmanuel Macron à ne pas « politiser le sport » – refusant que les questions de droits sociaux des travailleurs ou de climat, souvent évoquées notamment par l’extrême gauche (dont le président est otage, faute de majorité à l’Assemblée), ne perturbent la coupe du monde au Qatar.
En d’autres termes, « faites ce que je dis, pas ce que je fais ». C’est-à-dire exactement ce qui exaspère à juste titre les citoyens qui y voient un « deux poids, deux mesures ».
Mais aussi parce que les hasards du calendrier ont fait que le scandale de corruption de députés européens par le Qatar a éclaté pendant la coupe du monde qui mettait l’émirat sous le feu des caméras.
Or, chacun se doute que le scandale va beaucoup plus loin que les quelques noms de députés ou d’ONG déjà dévoilés. Et que l’attribution de la coupe de monde (qui remonte à 2010) est loin d’être le seul sujet de corruption possible. En particulier, dans le contexte de crise énergétique actuelle, il n’est guère difficile d’imaginer de quoi pourraient parler en ce moment corrupteurs qataris et corrompus européens, si l’on se souvient que le Qatar dispose des troisièmes réserves mondiales de gaz (derrière la Russie et l’Iran, avec lesquels les sanctions nous interdisent de commercer) !
Emmanuel Macron aurait donc pu s’abstenir de son injonction à ne pas politiser le sport, si c’était pour faire pire que ses concurrents politiques (en cette matière en soi assez futile).
Comme en matière de fausses nouvelles, la Macronie semble exiger un monopole de la récupération politicienne !
Tout cela donne une sensation assez désagréable de fausseté qui ne contribuera certes pas à restaurer la confiance des Français dans la classe politique, où l’on trouve, en définitive, beaucoup plus de bonimenteurs que de véritables hommes d’État.
Comments (5)
le plus déprimant intellectuellement lors d’ une lecture même sporadique de ce site c’ est bien d’ y retrouver à perpétuité Millière et Laure Tograf … Monsieur de Thieulloy délivrez nous s’ il vous plait de cette bêtise massive trumpo-franchouillarde
Alors, on ne se sent pas bien mr QQ ? Je vous fait connaitre le remède préconisé contre cela par le regretté Pierre Dac : “si vous ne vous sentez pas bien, faites vous sentir par les autres ” . Particulièrement recommandé pour les nuls ayant pris la grosse tête
” de fausseté ” vous voulez dire d’ hypocrisie ?
je vous ai vu l’ autre jour sur CNews Mr de T. c’ était très exactement l’ image que j’ avais de vous aussi bien physiquement qu’ intellectuellement
seulement voilà vous n’ avez pas toujours, mais vous n’ êtes pas le seul, des lecteurs de votre espèce
continuez dans le combat des idées
“Le cave se rebiffe”. La marmotte se réveille, mais évite précautionneusement les sujets sensibles : on se sait jamais…
“disait-il…” ou dit il, c’est toujours le grand n’importe quoi d’un comédien raté. A part ses affidés, qui peut réellement croire que ce type est intelligent, dans la mesure ou un bon vernis ne peut tenir lieu de réflexion profonde et juste. Il va falloir seulement le subir, tant qu’un véritable chef ne se présentera pas pour le virer et tenter de réparer les degats qu’il inflige à notre pays, ce qui sera loin d’être gagné, même avec le meilleur, tant nous sommes tombés bas.