Non au travail du dimanche !
Notre nouveau ministre de l’Économie n’est pas seulement une caricature des méfaits du capitalisme de connivence. Il incarne aussi parfaitement les malheurs d’une mondialisation débridée oublieuse des éléments fondateurs des civilisations.
Dans son projet de loi à venir, dit, un temps, « En faveur de la croissance », et désormais intitulé « Pour l’activité », Emmanuel Macron prétend que la libéralisation du travail du dimanche est une des conditions fondamentales du retour de la France dans la course de la croissance…
La France connaît une situation économique dramatique depuis que l’impétrant Hollande s’est vu octroyer cinq ans de présidence de la République.
En un an, le nombre de chômeurs s’est accru de 170 000 personnes et nous apprenions récemment que 20 à 50 % des chômeurs ne cherchent pas d’emploi, en réalité.
Les hausses d’impôts culminent à 31 milliards d’euros, tandis que la dette publique augmentait de 158,9 milliards d’euros.
On avait cru que le manque de courage de Nicolas Sarkozy ne serait pas disputé : François Hollande réussit la performance de quasiment faire oublier les piètres résultats de la précédente mandature.
Mais Emmanuel Macron a trouvé un fort levier de croissance : la fin d’un repère traditionnel, social et politique européen, le dimanche chômé.
Je rappelle que le code du travail a, depuis longtemps, oublié l’importance politique fondamentale du dimanche chômé, puisque celui-ci n’est aujourd’hui assuré que dans l’intérêt du salarié, comme si la société n’était pas, dans son intégralité, bénéficiaire d’un moment chômé propice la vie familiale et à la dévotion, étant entendu que la France est un pays catholique.
Je suis le premier à dénoncer les lourdeurs du traitement social du chômage, d’administrations envahissantes et d’une société embourbée dans la défiance.
Je suis le premier à faire de la gestion saine des deniers publics un impératif politique et moral de prime importance.
Je suis le premier à me prévaloir de l’assainissement des finances de la ville d’Orange dont je suis le maire depuis 1995.
Je parle donc d’expérience : jamais l’idéologie n’est efficace pour relancer la machine économique, jamais le pragmatisme ne peut être supplanté par la volonté de faire participer nos structures économiques au changement de civilisation promu par la gauche française.
Je m’étonne du manque de mobilisation autour de cette question.
Si j’ai l’habitude d’agir en sentinelle au cœur de l’assemblée nationale, je sais que rien n’est possible sans une mobilisation organique de notre pays, c’est-à-dire une prise de conscience politique et militante que, bientôt, la marchandisation du monde l’emportera encore sur la réforme saine et utile du mammouth étatique.
Ne nous y trompons pas : la première victime du projet de loi d’Emmanuel Macron sera, une nouvelle fois, la famille, une tradition socialiste particulièrement répétitive.
Quoi qu’il en dise, ce n’est pas à une société plus confiante et plus créative que le gouvernement veut arriver avec ce nouveau projet de loi, mais bien à une somme d’individus dénués de toute solidarité naturelle et de toute vie familiale.
Et le gouvernement ne fera que séparer toujours plus les enfants de leurs parents : crèches, écoles publiques, autant de solutions toujours plus éloignées des parents naturels.
Léon XIII nous avait prévenus des risques inhérents à cette vision socialiste de la cité dans « Rerum Novarum » : « Si les citoyens, si les familles entrant dans la société humaine y trouvaient, au lieu d’un soutien, un obstacle, au lieu d’une protection, une diminution de leurs droits, la société serait plutôt à rejeter qu’à rechercher. »
C’est bien au chaos familial, et donc social et économique, que le Parti socialiste va nous conduire. Il s’étonnera alors de la saine colère du peuple français !
Jacques Bompard
Comments (8)
bonjour
il est évident que Mr Bompard a raison, ce sera a la longue un retour en arrière irréversible ! ce que souhaite la mondialisation par la déculturation et la paupérisation des peuple! la question essentiel est plutôt pourquoi certains salariés veulent travailler le dimanche PARCE QUE LES SALAIRES SONT DEVENUS TELLEMENT BAS QU ILS N Y ARRIVENT PLUS!!mais comme certains français continuent a faire du social immigrationnel ,avec l’argent des autres on préfère détruire les revenus du travail et la société se paupérise progressivement….
Je constate en ces jours que tout est fait pour que il n’y ait plus de moments pour : Prier, se réunir en famille toutes générations confondues. Le mercredi les enfants ont le sport et des cours, donc plus de catéchisme, et le dimanche fini de clore le débat. Plus de Messe !!!!
Ces “dispositions” des nuls qui nous gouvernent font tout pour éloigner les parents de leurs enfants afin que ces derniers soient mieux embrigadés dès leur plus jeune âge. Effectivement c’est un BOND en arrière, car les prélats des siècles précédents (car c’est eux) ont tout fait pour justement demander “aux patrons” quels qu’ils soient, de favoriser le repos du dimanche pour permettre la prière, la famille et … le repos.
Ahhhhhhh l’argent !!!!!!! et “Agathe” a raison : les entreprises n’embaucheront que ceux qui veulent travailler le dimanche et après ?
La poste fonctionnera même le dimanche, vous recevrez vos factures, et l’huissier pourra vous saisir même le dimanche !
Assurément Jacques Bompard s’est engagé sur une mauvaise voie, mais reconnaissons-lui le courage de le faire avec honnêteté, pour défendre un principe très menacé par ailleurs, avec beaucoup d’autres de nos repères culturels : la famille.
Je lui poserai seulement la question : est-ce qu’au contraire le travail le dimanche d’un pourcentage de la population qui s’organise autrement, QUI EST LIBRE DE LE FAIRE, qui y trouve sa motivation et son intérêt, NE FAVORISE PAS LA VIE FAMILIALE DE BEAUCOUP D’AUTRES qui peuvent aller au restaurant, dans les parcs de distraction, ou simplement faire des achats en famille dans certains magasins ?
Et si vous arrêtiez de vouloir faire le bonheur des citoyens contre leur gré ? La liberté ne serait donc plus un droit fondamental en France.
Si certains souhaitent travailler le dimanche, de quel droit s’y opposer ?
Aujourd’hui, avec nos vrais acquis sociaux comme le droit à l’enseignement pour tous, on sait lire et écrire et donc on peut se défendre. Je pars du principe que chacun doit pouvoir dès lors s’assumer et prendre sa décision. Le travail ne peut être obligatoire (le revenu de remplacement non plus d’ailleurs). Mais la liberté de choix de son horaire et de la durée de son temps de travail est essentielle. Je suis pour la flexibilité et pour la liberté. Le problème, c’est évidemment notre grand camarade l’Etat qui fout son nez partout même là on ne le veut pas.
Le navire prend l’eau de toute part, surtout ne pas en écoper les pesanteurs qui font ballast !!!
L’activité française est bâillonnée par le foisonnement des corporatismes et l’adoration des vieilles lunes disparues.
Continuons !
Le travail du dimanche est un retour en arrière . Les patrons n’embaucheront plus que ceux qui acceptent de travailler le dimanche.
Signalons les exceptions : les villes de WE, comme Deauville, les habitants travaillent le dimanche.