Palestine : notre Président fait encore des siennes…
Décidément, Monsieur le Président, vous ne cesserez jamais de nous étonner !
La dernière surprise en date dont vous nous avez fait part en fin de semaine dernière, en pleine période estivale, est celle de l’annonce de la reconnaissance par la France d’un nouvel État, celui de la Palestine.
Tout simplement magnifique, vous qui aviez proclamé, il n’y a pas si longtemps encore que cette reconnaissance supposerait au minimum que les otages du Hamas soient tous libérés et qu’un cessez-le-feu bilatéral soit appliqué de part et d’autre.
À ma connaissance, rien de cela n’a eu lieu à ce jour.
Encore une de vos farces dont vous pensez tirer parti, peut-être, qui sait, à des fins électoralistes ! Vous n’avez même pas consulté nos partenaires de l’UE, dont l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie, ni le Royaume-Uni et encore moins les États-Unis.
Quelle mouche vous a donc piqué ? Dans la situation délétère du Proche-Orient, cette annonce devait-elle se faire maintenant ? Croyez-vous vraiment influencer le président Netanyahou qui n’a que faire, depuis déjà plusieurs mois, de vos allers et retours incessants (un pas en avant, un pas en arrière), vous qui lui promettiez, dès le début de l’intervention militaire de Tsahal, l’appui total de la France, pour lui annoncer quelques semaines plus tard un embargo pour la livraison de matériels d’armement ?
Par contraste, nos alliés européens préfèrent rester en retrait, tandis que Donald Trump déclare que notre président est amusant, voire sympathique mais qu’il n’a aucun poids dans la géopolitique actuelle.
Et c’est bien ce que cet avis représente aux yeux d’une bonne partie du monde entier, à commencer par l’État hébreu et même, comble d’ironie, du monde arabe.
C’est d’autant plus désolant que vous êtes déjà déjugé par une large fraction de nos compatriotes si l’on se réfère aux derniers sondages de popularité.
Que représentez-vous donc ? Bien peu de choses en vérité, si ce n’est vous-même, dans votre vision égocentrique et narcissique.
Je préfère ne pas aborder ici le triste bilan de vos huit années de pouvoir, je crois que là-dessus tout a été dit ou presque.
Pour terminer, j’ajouterai que votre attitude lors des massacres du 7 octobre dernier m’a énormément consterné. Non seulement vous avez, en effet, été fort discret sur la monstruosité des faits, mais vous n’avez pas même daigné participer au défilé de soutien à l’État d’Israël du 6 octobre 2024, comme l’ont fait vos deux prédécesseurs. Vous a-t-on beaucoup entendu aborder la question des otages, en vous retranchant sans cesse derrière les deux mêmes slogans : « la France impose un cessez-le-feu immédiat aux belligérants » et aussi « la France réclame fermement l’arrêt immédiat des bombardements de Tsahal sur Gaza » ?
Hélas, Monsieur le Président, votre voix porte peu, pas davantage dans cette région du monde que dans notre beau et malheureux pays.
Voyez-vous, si l’on me demandait ce que représente à mes yeux le « macronisme », je ne pourrais faire autrement que répondre : peu de choses, aucune doctrine, du vide, et sans doute de l’opportunisme politique et carriériste. Selon toute probabilité, c’est cela qui devrait vous survivre …
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