Peine de mort

Peine de mort

Mon propos sur la peine de mort (n° 1460) a fait réagir mais, au fond, ce que je disais, à savoir qu’exécuter un tueur pouvait être signifiant – c’est-à-dire dissuader d’éventuels émules – n’est que du bon sens.
De multiples exemples ont, depuis 20 ans, justifié que ce châtiment définitif soit maintenu. Et encore dernièrement l’abominable crime sur Philippine. Le visage de sa maman écrasée par la souffrance lors des obsèques nous invite à considérer qu’un choc de sévérité est nécessaire.
Les « caractères mauvais » pointés par Rawls doivent cesser de faire la loi dans notre société. Alors, on est dans la vengeance, me direz-vous ? Mais est-il anormal que la société se rebiffe quand un tueur viole et assassine 7 femmes par exemple ? Or, pour l’instant, elle ne le fait pas. C’est ça le problème. Merci aux lecteurs qui ont réagi même s’ils ne partagent pas mon point de vue.
Ce qui compte, c’est que la réflexion sur la peine d’effacement physique soit reprise, car on ne peut pas continuer avec cette indifférence face aux victimes et à leurs familles condamnées au chagrin à perpétuité. Comme l’ont montré des exécutions au Texas, la famille de la victime ayant assisté à l’exécution du tueur s’est dite soulagée de l’avoir vu mourir sous ses yeux. C’est à la fois horrible et humain. Une haine irrépressible vis-à-vis du tueur s’évacue et la reconstruction est alors possible pour les proches éplorés. C’est la vie, si j’ose dire.

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