Droit de propriété
Le député macroniste du Val-d’Oise Guillaume Vuilletet vient de déposer une proposition de loi visant à lutter contre « l’habitat indigne ».
Noble cause !
Mais les moyens envisagés ont toutes les chances d’aggraver encore la situation catastrophique du marché du logement : à chaque fois que la loi, au prétexte de protéger le locataire, a tapé sur le propriétaire, s’en est suivi un renchérissement des locations – et donc une pénalisation des locataires.
En l’occurrence, quelle est la brillante idée de notre député ?
Il s’agirait d’imposer un contrôle technique décennal des logements à louer.
Faute de ce contrôle technique, il ne serait plus possible de louer son appartement, puisque le propriétaire perdrait alors son « permis de louer » (vous l’ignoriez peut-être, mais il y a désormais un « permis de louer », créé par la très collectiviste loi ALUR).
Mais il y a plus « amusant » encore.
Les propriétaires contrevenants se verraient contraints de transférer leur propriété à un bailleur social.
C’est-à-dire, en français plus compréhensible, que le propriétaire serait spolié de son bien et deviendrait locataire de son propre appartement – le temps que les travaux soient réalisés par le bailleur social.
Nous savions déjà que le droit de propriété n’était plus grand-chose en France – où est-il le temps des « grands ancêtres » de 1789 qui clamaient que la propriété était un droit naturel et imprescriptible de l’homme ? (Il est vrai que c’était juste avant la plus gigantesque opération de prédation immobilière de toute l’histoire de France, puisqu’environ 10 % du patrimoine français changèrent de main en quelques années comme « biens nationaux ».)
Et nous savions aussi qu’Emmanuel Macron était un dévot de la vision délirante du « great reset » dont l’objectif final est de faire en sorte que nous ne puissions plus vivre sans disposer de permis en tout genre – ceci impliquant notamment la fin du droit de propriété.
Vous ne posséderez rien et vous serez heureux : tel est le mantra de ce nouveau « capitalisme », dans lequel nous abandonnerions à l’État et aux géants de l’économie et de la finance l’intégralité de nos biens – qu’ils consentiraient ensuite, charitablement, à nous louer.
J’ignore qui peut se réjouir de ce modèle. Mais, pour ce qui me concerne, j’en reste à quelque chose de plus basique : ce qui m’appartient est ce qui me permet de vivre sans dépendre des autres – et j’ai bien l’intention que cela continue !
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