Grisaille technocratique et violence islamo-gauchiste
Élisabeth Borne a prononcé son discours de politique générale le 6 juillet. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette journée n’est pas très rassurante sur l’avenir.
Pas rassurante, d’abord, du fait du gouvernement lui-même.
Comme M. Macron lui-même, Mme Borne donne la pénible impression d’un hamster dans sa cage : elle se donne beaucoup de mal, fait beaucoup d’efforts, mais, faute de cap, cela ne sert à rien. En l’occurrence, elle a enchaîné les truismes, prétendu mobiliser l’ensemble des forces politiques qui, selon elle, seraient d’accord sur « l’urgence » – à défaut de l’être « sur toutes les solutions ». C’est trop peu dire. Les forces en présence ne sont d’accord sur rien. Pas même le diagnostic.
Il est dérisoire de parler de « nécessité d’agir », si l’on n’est pas même capable de définir l’orientation de cette action.
Ajoutons cette curieuse confusion, caractéristique du monde politico-médiatique, entre valeurs, convictions et même – c’est nouveau ! – identité.
Dans cet enfilage de perles sans rime ni raison, nous pouvons relever de bonnes idées, mais instantanément niées par les idées contraires. Le « en même temps » macronien continue à faire des ravages.
Je constate que Mme Borne s’apprête visiblement à gouverner « un coup à droite, un coup à gauche » et elle doit considérer qu’avoir une doctrine claire rendrait cette méthode de gouvernement inapplicable.
Mais c’est le contraire qui est vrai : nous pourrions applaudir au « dépassement » annoncé du clivage gauche-droite ou à la « culture du compromis » vantée par le Premier ministre, si c’était pour une vision claire de la France.
Dans le cas présent, nous avons au contraire l’impression d’un enfumage qui ne nous pousse guère à la confiance et à l’engagement !
Au reste, le passé ne plaide guère pour la confiance.
Mme Borne ose dire qu’elle va consulter « plus encore » les corps intermédiaires, alors que le premier quinquennat Macron a promu une vision de la France encore plus jacobine et technocratique que le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy !
De qui se moque-t-on ?
Je n’aurai pas la cruauté d’insister sur les délires liés à « l’urgence climatique » – terme commode pour s’affranchir de toute mesure scientifique. Si vraiment (ce que je ne crois pas) le CO2 était l’ennemi prioritaire de la planète, l’énergie nucléaire devrait être au cœur du mix énergétique. Mme Borne le dit, mais son « patron » a fait le contraire !
Le pire, sans doute, dans cette logorrhée technocratique est l’abondance de mesurettes qui sont autant de rustines sur une jambe de bois. Ce discours manque cruellement d’une vision et d’un souffle.
Toutefois, la grisaille du discours d’Élisabeth Borne n’est pas seule en cause dans l’inquiétude qui sourd de ce pseudo-débat.
L’opposition, tout spécialement mélenchoniste, aggrave encore cette inquiétude. Passons sur le chahut de l’extrême gauche qui témoigne d’un respect très relatif des institutions – respect que, par ailleurs, la même extrême gauche exige pour l’Assemblée et d’abord pour elle-même !
Cette Assemblée fracturée semble s’accommoder de la paralysie, semble même la souhaiter, chaque force politique pariant sans doute sur sa capacité à tirer son épingle du jeu à la prochaine occasion.
La France se trouve ainsi livrée aux mains d’irresponsables dont beaucoup rêvent de sa disparition (soit dans l’islamo-gauchisme, soit dans la technostructure bruxelloise).
Certes, les orateurs de droite ont été meilleurs, mais seront-ils capables de s’accorder pour éviter le pire ?
Comments (5)
Quelque chose m ‘interpelle concernant madame Borne (ex Bornstein). Elle clame qu’elle a été pupille de la nation et a bénéficié de ce fait d’une bourse d’études, qui lui a permis de mettre en avant ses qualités intellectuelles. Très bien. Pourtant, d’après Wikipédia, elle n’a été orpheline de père qu’à l’âge de 11 ans, après que son père soit suicidé en 1972. J’ avais cru comprendre que les pupilles de la nation étaient seulement des orphelins de guerre, et j’en ai connu durant mon service militaire. Le fait que le papa ait été déporté constitue t il un cas supplémentaire ?
Madame Borne est fort fâchée, et elle le dit, que l’ incendie de Cazaux soit du à un véhicule électrique : ne pas crier haro sur les batteries s.v.p. !
Il est vrai, aussi, que celui du Gard serait du, lui, au fonctionnement [ défectueux ? ] des freins d’ un train S.N.C.F. de transport de marchandises
en somme il n’ y aurait que le déplacement hippomobile à la Konig qui serait sûr
Reconnaissons quand même à Mme Borne – que je n’apprécie pas par ailleurs – d’ avoir eu l’honnêteté de tenter de mettre fin à la chasse aux sorcières des lobby LGBTQETC en recommandant d’en arrêter là contre Cayeux. Laquelle a eu l’outrecuidance, en faisant allusion aux “gays-tristes”, d’employer la formule : CES GENS LA. Arrière Satan empêcheur de danser en couronne et détruisons la chanson portant ce titre, tellement prenante, de Jacques Brel qui répétait l’envie “chez ces gens là”. Place à Proutemachère et haro sur les éthéros, les seuls admis a être “discriminés” pour crime de normalité. Michou président …après résurrection, bien sûr.
pour justifier sa motion de censure, LFI a réussi l’exploit de critiquer plus sévèrement l’opposition que le gouvernement.
on peut se demander ce que venait faire ce discours colérique contre RN, alors qu’ils avaient justement besoin de RN pour faire passer leur motion de censure… énième preuve que mélenchon est un faux rebelle.
Le Pays n’ a pas besoin d’ un soit disant ” islamo-gauchisme ” pour ” disparaître ” , l’ égoïsme lâche et la bêtise servile de ses habitants suffisent amplement à cela ! Tant que vous chercherez des ” coupables ” en dehors de vos propres responsabilités il en sera ainsi … C’ est un ” sursaut et un effort Moral ” qui seuls peuvent nous aider !