Lettre ouverte aux journalistes à propos du Rwanda
C’est un « ancien du Rwanda » qui vous écrit. Chef de corps du 1er RPIMa de 1992 à 1994, j’ai effectué deux opérations au Rwanda à la tête de ce superbe régiment de « forces spéciales ». J’ai été beaucoup calomnié sur mon rôle dans cette horrible affaire, notamment par certains d’entre vous.
Malheureusement, parmi vous, peu font preuve de discernement.
Le Français et l’officier que je suis est profondément blessé des propos affligeants que certains tiennent sur le génocide. J’ai l’impression de relire les mêmes articles chaque année depuis 1994, articles qui colportent des mensonges avérés, des calomnies, qui entretiennent les Français dans une certaine honte de la France.
En revanche, je me souviens n’avoir lu qu’une seule fois, sous la plume de Pierre Péan, ce qu’écrivait Boutros Boutros-Ghali, Secrétaire général de l’ONU à l’époque des faits : « Le génocide est à 100 % de la responsabilité américaine. Il est de la responsabilité de l’Amérique, aidée par l’Angleterre, mais il y a aussi la passivité des autres États. »
Parfois, je me demande si ces journalistes s’intéressent aux faits qui contredisent la thèse anti-française. S’ils consentaient à étudier honnêtement le rôle de la France au Rwanda, ils concluraient qu’il a été bien plus qu’honorable. Mais cela les obligerait à se démarquer, à ne pas hurler avec la meute, peut-être à risquer de perdre leur emploi, à être courageux, en somme !
Le vrai coupable du génocide n’est autre que Paul Kagamé, président à vie du Rwanda par droit de conquête militaire, formé d’abord en URSS puis aux États-Unis. Mais il n’a pu arriver à ses fins que grâce à l’aide de Washington et de quelques multinationales, attirés par les richesses fabuleuses des provinces zaïroises frontalières du Rwanda.
Et il semble que le génocide n’a pas pris fin en juillet 1994 avec 800.000 morts, dont environ 600 000 Tutsis, mais qu’il continue aujourd’hui encore, dans ces mêmes provinces zaïroises frontalières du Rwanda. Le nombre de victimes serait aujourd’hui proche de 8 millions (parmi lesquels plus de 7 millions de Hutus ou apparentés, massacrés par des milices sous contrôle de Kagamé, avec l’accord tacite des entreprises présentes sur place). Lequel d’entre vous s’est-il intéressé à cela, soulevé par Yamina Benguigui, Secrétaire d’État à la francophonie de François Hollande, lors d’un voyage éclair qu’elle a effectué à Goma, en 2012 ?
Je vais faire une comparaison. Le soldat et le mercenaire ont tous les deux l’appétit du combat et des dispositions pour le combat. Mais le soldat combat pour une cause, à laquelle il est prêt à sacrifier sa vie, alors que le mercenaire combat et tue pour de l’argent, toujours prêt à changer d’employeur s’il trouve meilleure rémunération.
La superbe vocation qui est celle du journaliste est de chercher la vérité des faits et de la dire ou de l’écrire. Elle est de servir la vérité, comme le soldat sert la France. Ceux d’entre vous qui font leur métier dans le respect de cette vocation – et j’en connais, heureusement ! – sont à comparer au soldat. Ceux qui le font sans respecter leur vocation ne sont que des mercenaires. Mais des mercenaires criminels lorsqu’ils colportent des calomnies sur des personnes ; de vils traîtres à la patrie lorsqu’ils colportent des calomnies contre la France.
Plus traîtres qu’eux encore sont leurs maîtres et employeurs !
Je vise ici la plupart des politiciens qui se sont succédé au gouvernement de la France depuis 1994, plus ardents à profiter du pouvoir qu’à servir la France. Ils ont laissé proférer calomnies et mensonges. Ils ont renoué les relations diplomatiques avec le Rwanda sans exiger réparation de cette humiliation. Ils ont même déroulé le tapis rouge pour Kagamé et humilié les soldats français en leur imposant de lui rendre les honneurs militaires. Ce faisant, ils ont entretenu le peuple de France dans une honte qu’il est injuste de lui faire subir.
Comment vous étonner alors, Mesdames et Messieurs les journalistes, du faible taux de confiance que vous accordent les Français ? Le même taux de confiance que celui qu’ils accordent aux politiciens.
Probablement, certains d’entre vous vont m’agonir d’insultes. Face à eux, je n’ai que mon honneur !
Et ma volonté de continuer sur la voie que j’ai empruntée à l’âge de 20 ans, celle du service de la France et de son honneur.
Mais le mot « honneur » appartient-il encore au vocabulaire de ces journalistes mercenaires ?
Comments (12)
” pas de preuves que les armes françaises font ( sic ) des victimes civiles au Yémen ”
( Mme la Ministre des Armées )
non elles distribuent des bonbons aux enfants !
les armes françaises n’ont pas le droit de s’attaquer aux gentils.c’est en gros ce que nous confirme le général Tauzin, au rwanda les armes françaises n’ont tué que les méchants (les tutsis). depuis que le nuage de tchernobyl avez reçu l’interdiction formelle de s’attaquer à la population française,on sait que les humanistes français font des miracles.
la Vérité ” vraie ” ne doit pas être si difficile à connaître : il suffirait de demander à … Kinsinger ( sans doute en le … torturant un peu mais en lui promettant la vie sauve s’ il la donnait )
Les allégations du juge Jean-Louis Bruguière ont été totalement contredites par les faits.le juge Trevidic, qui a remplacé Bruguière,a invalidé les divagations de son prédécesseur.le dossier d’accusation était vide,rien d’autre que des accusations calomnieuses, sans le moindre fait tangible pour les étayer.
Bruguière a maladroitement essayé de pointer un doigt accusateur vers les victimes du génocide,dans le but de dédouaner les dirigeants français de l’époque.
Quant à la guerre au congo voisin,elle est la conséquence directe de l’opération turquoise de l’armée française qui a consisté à évacuer les auteurs du génocide(alors qu’ils étaient encerclés par l’armée de Kagamé) vers le congo,dans l’espoir qu’ils puissent prendre leur revanche par la suite.
En ce qui concernent les journalistes,à quelques exceptions près,ils sont restés extrêmement discrets sur ce génocide des tutsis qui a pourtant eu lieu à leur époque et devant leurs yeux, et qui restera probablement comme le pire génocide de l’histoire…10000 personnes tuées chaque jour pendant 3 mois.certaines victimes ont payé pour être tuées par balles,plutôt que de finir découpées en morceaux.
La vérité que demande le général Tauzin dans cet article ne viendra pas du piteux rapport bidonné de Bruguière,ou du déni de réalité étayé par le secret défense,la vérité viendra de l’ouverture totale des archives…donc on ne peut que féliciter macron d’avoir pris cette très bonne décision (la meilleure de sa présidence) ,et attendre de voir ce qu’il en sort…et il n’y a pas de raisons de pleurer pour le ou les quelques dirigeants français psychopathes qui sont impliqués et qui ne pourront plus cacher leurs mains ensanglantées.
Pour conforter ce que dit ici le général Tauzin, je me permets de rappeler que Bernard Lugan, l’un des meilleurs « africanistes » qui soit, … [c.à.d. un africaniste non tiers-mondiste] … a clairement établi pour le TIPR qui l’avait pressenti comme expert sur le sujet, l’absence totale de responsabilité de la France dans ce génocide.
Il a écrit un livre intitulé [Rwanda : Contre-enquête sur le génocide], …… ainsi préfacé à l’époque :
« L’attentat du 6 avril 1994 qui coûta la vie aux présidents du Rwanda et du Burundi, tous deux hutu, fut le détonateur du génocide du Rwanda. En 2000, à peine nommée procureur du TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda, créé par le Conseil ï de sécurité de l’ONU), Mme Caria Del Ponte a déclaré : « S’il s’avérait que c’est le FPR (mouvement tutsi dirigé par le général Kagame) qui a abattu l’avion du président Habyarimana, l’histoire du génocide du Rwanda devrait être réécrite.» Elle a été désavouée par l’ONU.
En 2006, après avoir identifié et interrogé plusieurs membres du commando ayant préparé l’attentat, le juge Jean-Louis Bruguière a accusé le président tutsi Kagame d’en être l’instigateur, puis il a délivré des mandats d’arrêt internationaux contre ses plus proches collaborateurs. L’histoire du génocide du Rwanda prenait dès lors une toute nouvelle perspective.
Résultat d’une minutieuse contre-enquête reposant sur les immenses fonds d’archives du TPIR et nombre d’autres sources inédites, cet ouvrage réduit à néant tout ce que l’on croyait savoir au sujet de ce génocide. L’auteur met en évidence l’insolite complaisance du TPIR envers le régime du président Kagame. Il dénonce le parti pris et les faiblesses scientifiques des experts du procureur, ainsi qu’un acte d’accusation à la fois indigent et clairement aligné sur les thèses de Kigali.
Pour la première fois, la grande imposture de la justice internationale est révélée au grand jour.
Bernard LUGAN est expert auprès du TPIR. Il dirige le séminaire «Afrique» du CID (Collège interarmées de défense). Il est conférencier à l’IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale), au CHEM (Centre des hautes études militaires), etc. Docteur en histoire et docteur d’État es lettres, il a été professeur d’histoire de l’Afrique à l’université nationale du Rwanda de 1972 à 1983. Il enseigne actuellement l’histoire de l’Afrique à l’université de Lyon. Il est l’auteur d’une vingtaine de livres, notamment Rwanda : le génocide, l’Église et la démo¬cratie, 2004 ; François Mitterrand, l’armée française et le Rwanda, 2005 ; Pour en finir avec la colonisation, 2006. »
Depuis cette date, Bernard Lugan a été viré du jour au lendemain par le pouvoir en place de son poste au Collège Interarmées de Défense … [redevenu depuis École Supérieure de Guerre] ainsi que des cours qu’il dispensait aux Élèves Officiers de Coëtquidan ! …… Ah ! … s’il avait su ‘’écrire‘’ comme un Vidal-Naquet ou comme un stora, son cursus professionnel eut sans doute été moins chaotique !
dans les Universités lyonnaises il y a pléthore de cerveaux vivaces !
comme disait Friedrich Nietzsche :
” les philosophes ne naissent pas dans les capitales ”
les bateleurs de foires … oui de droite comme de gauche !
je n’ai pas lu le livre de ce monsieur LUGAN,mais ce qu’il essaye de démontrer n’est pas logique.
en 1993,Kagamé a remporté une victoire militaire sur le régime hutu. après des pourparlers,le président hutu Habyarimana a accepté de partager le pouvoir avec Kagamé. c’est pour empêcher cet accord que le génocide a été préparé, puis que le président Habyarimana a été assassiné.
essayer de démontrer que c’est Kagamé qui a voulu torpiller un accord dont il était le bénéficiaire,que ce sont les tutsis qui sont responsables de leur propre extermination,et que les dirigeants français qui ont appuyé le génocide sont des victimes innocentes d’un complot international,tout ça n’a aucun sens.
désolé pour monsieur LUGAN,mais sa version des faits est invraisemblable.
ce qu’ il ne faut certainement pas occulter c’ est
_ le nombre d’ assassinats politiques ciblant tous les principaux opposants à Kigamé
_ le soutient sans faille des Américains et d’ Israël à Kingamé
d’ autre part pour ce qui concerne Caria Del Ponte celle ci fut ” démissionnée ” de la commission d’ enquête sur les crimes de guerre en Syrie après avoir déclaré que les ” rebelles “, soutenus rappelons le par les Américains , étaient des assassins et des terroristes qui avaient eux aussi utilisé le gaz sarin
vous avez raison de prendre en compte tous les faits.
cela dit, carla del ponte à l’onu et le juge trevidic en france ont eu tout le temps d’étudier la thèse du juge brugière,mais cette thèse a été écartée parce qu’elle n’était pas basée sur des faits tangibles.l’auteur de l’article s’accroche à la thèse du juge brugière comme à une bouée de sauvetage pour défendre son innocence,mais il oublie de préciser que ce n’était qu’une hypothèse bien utile pour tous ceux qui sont impliqués dans le génocide, mais qu’elle n’a pas été confirmée.
d’autre part,l’idée que kagamé bénéficiait d’un soutient américain et qu’il y avait donc une guerre d’influence entre français et américains est logique,mais le problème n’est pas que des dirigeants français aient voulu garder le contrôle du rwanda,le problème c’est la méthode extrême qu’ils ont employée.
Il est des lieux qui sont de véritables bâtons merdeux. Mieux vaut éviter d’y mettre les pieds et plus encore quand ces dits lieux n’ont jamais fait partie de la sphère d’influence française. Quoi que vous y fassiez vous vous en mettez plein les mains, y dépensez votre argent, y exposez vos soldats et vous ramassez des bordées d’injures en plus. Ceci dit, j’adhère à l’opinion de JANVIER : nous n’avons pas à nous sentir coupables des sauvageries perpétuées par des Africains en Afrique. L’auto-flagellation, je la rejette à fond.
Comme disaient jadis les quelques blancs vivants en Afrique “ce sont des histoires de noirs auxquelles on ne comprend rien, restons à l’écart”.
Vous aurez du mal à me convaincre.
Et cessez cet amalgame abject et je pèse mes mots , vous parlez de « la France@.
Monsieur , ni la France ni les français n’ont à se sentir coupables.
C’est le régime en place à l’époque et ceux qui lui ont succédé , les coupables.
Bonjour Monsieur Janvier ,
” c’ est le régime en place à l’ époque et ceux qui lui ont succédé, les coupables ”
mais aussi les électeurs qui ont mis ces ” (ir-)responsables ” aux commandes
je partage l’ avis de K@vulom l’ Africain … ce ne sont certainement pas les ” brillants ” enfants de la sphère de la haute bourgeoisie parisienne formatés rapidement et superficiellement à ” Sciences -Po ” qui possèdent les ” codes ” africains ! pour cela il faut y avoir vécu depuis des générations en Afrique ! et parler leurs langues comme savent Syriens et Libanais … et surtout, surtout … ne pas se mêler de leurs haines ethniques ; voyez de nos jours les Dogons et les Peuls