Réflexions intempestives sur l’actualité du nazisme
Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous avons un étrange rapport aux fameuses « heures les plus sombres » du IIIe Reich et de l’Occupation.
Nous en faisons l’unique sommet du mal et nous nous acharnons, « en même temps », à en reproduire les travers.
Il faut donc dire et redire que le national-socialisme fut certes une abomination, mais qu’elle ne fut pas la seule de la tragique histoire humaine, ni tout spécialement du XXe siècle – si bien qualifié de « siècle de l’enfer » par le grand écrivain brésilien Gustavo Corçao.
On sait trop bien que l’hypermnésie des crimes nationaux-socialistes s’accompagne généralement d’une amnésie des crimes internationaux-socialistes (communistes).
De même, l’histoire du XXe siècle ayant été largement écrite par des marxistes, on continue à faire mine de croire que les nationaux-socialistes étaient d’une droite radicale – alors qu’Hitler s’est maintes fois vanté d’être un authentique socialiste.
Il n’est pas vrai que la droite serait seule coupable de monstruosités.
Il n’est pas même vrai que l’on puisse renvoyer dos à dos la droite et la gauche qui auraient toutes deux connu de gravissimes dérives.
Le nazisme n’a, en effet, rien à voir avec la droite traditionnelle.
En revanche, je continue à être sidéré de la complaisance que nous montrons collectivement pour les tendances totalitaires de notre oligarchie, au moment même où nous sommes quotidiennement priés de nous repentir des crimes nazis (plus de 70 ans après que ces derniers ont été jugés et condamnés, à la notable différence des crimes communistes).
Quand Jean-Pierre Michel, sénateur socialiste, déclarait : « Ce qui est juste, c’est ce que dit la loi. Voilà, c’est tout. Et la loi ne se réfère pas à un ordre naturel. Elle se réfère à un rapport de force à un moment donné. Et point final. C’est le point de vue marxiste de la loi », comment ne voit-il pas qu’à ce compte, les lois de Nuremberg du IIIe Reich seraient parfaitement légitimes ?
Aussi choquant cela puisse-t-il être pour un gauchiste, je ne vois personnellement que la loi naturelle pour faire face au totalitarisme, cette loi non écrite invoquée par Antigone à l’aube de notre civilisation (avant d’être pour ainsi dire canonisée par le Christ) qui s’impose à tous les gouvernements et qui juge toutes les lois positives.
Je n’aurai pas la cruauté de noter que bien des lubies de notre temps ont été, avant nous, des lubies d’Adolf Hitler, de la grande Europe à l’écologie politique.
Je n’aurai pas cette cruauté, ni cette absurdité car tout n’est pas mauvais dans ces lubies : nous avons d’excellentes raisons d’être attachés à l’Europe, qui ne se résume certes pas à la bureaucratie bruxelloise, ou de gérer avec prudence les ressources naturelles de notre planète.
Passons également sur la proximité entre national-socialisme et islamisme.
Mais je dois avouer que je me suis un peu amusé à lire dans les gazettes les graves débats sur les moustaches hitlériennes dont furent tour à tour affublés Emmanuel Macron, puis Éric Zemmour : dans le premier cas, ce fut une grave injure au chef de l’État, dans le second, la preuve d’un humour subtil !
Mais le plus significatif, dans l’actualité « philo-nazie » récente, me semble résider dans la tentative de brûler des livres.
Un lycée canadien, parfaitement soumis à l’idéologie « woke », a en effet eu la riche idée d’éliminer de sa bibliothèque 5 000 ouvrages et d’en brûler 30, au motif que ces livres insultaient les peuples indigènes.
Comment diable peut-on dénoncer le totalitarisme et brûler des livres ?
Que nos modernes « intellectuels » ne voient même pas l’incohérence laisse pantois !
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