Profanation
Les médias se font l’écho de la réouverture de la cathédrale de Paris. Notre Président, grand ordonnateur de cette rénovation, loue cet exploit national dû à l’excellence de l’artisanat français. C’est vrai, mais un peu court. On est allé chercher les meilleurs des meilleurs artisans de France, les compagnons du devoir, qui ont exhumé la maquette de Viollet-le-Duc. On a aussi fait table rase de toutes les entraves administratives, pour ne pas perdre de temps inutile et on a nommé un organisateur hors pair, le général Georgelin. On pourrait lui rendre hommage ainsi qu’aux pompiers de Paris, qui vendaient leur calendrier dans la rue ce matin. Je m’attendais à y voir des images de leur exploit pour le sauvetage de la cathédrale. Eh bien non ! L’armée du temps d’Emmanuel Macron doit demeurer la grande muette. La vérité commence à sourdre à l’antenne : l‘hypothèse du court-circuit électrique n’aurait pas dû être retenue, car cette rénovation était déjà terminée, lorsque l’incendie s’est déclaré. On reste le bec dans l’eau, sans avoir eu le courage de rechercher la vérité
Le patrimoine national, que l’on dit protégé par son inscription aux monuments historiques, ne l’est plus vraiment. On se souvient des menaces extrémistes de la cathédrale (bouteilles de gaz dans une camionnette près du parvis), de la profanation des Femen en 2013. A-t-on vu, alors, la protection de l’État ?
Alors que nos intellectuels se gargarisent aujourd’hui de la transcendance, qui a déserté l’esprit des Français, on brocarde les demeurés qui ont considéré que l’incendie avait quelque chose à voir avec les actes antichrétiens. Autrefois, on détruisait les autels et les objets dédiés au culte, lorsqu’ils étaient profanés. Le feu à Notre-Dame peut être considéré comme événement purificateur de la profanation permanente des esprits, des corps, des lieux de culte et de la mémoire nationale (calvaires, tombes, monuments aux morts, etc.).
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