PS : un parti divisé et sans ligne politique
Après l’UMP, c’était au tour du PS de tenir son congrès à Poitiers, le week-end dernier.
Ce congrès était assez particulier : tous les débats idéologiques en avaient été écartés, puisque le vote sur les motions avait eu lieu quelques semaines plus tôt…
Ne restaient à l’ordre du jour que les querelles de personnes et Dieu sait qu’elles n’ont pas manqué, malgré le discours obligatoire sur « le parti en ordre de marche » et « l’unité retrouvée »…
Comme avec l’UMP la semaine précédente, on ne peut qu’être frappé de l’absence complète d’attention aux questions qui intéressent réellement les Français.
Le principal enjeu de ce congrès socialiste, c’était de savoir si François Hollande serait soumis à une primaire. Mais on savait d’avance que le parti ne la lui imposerait pas et que, si primaire il y a, ce serait à sa propre demande.
Un autre enjeu concernait l’accueil de Manuel Valls qui, incarnant une ligne minoritaire au PS, aurait pu être copieusement sifflé. Nous avons constaté que les anciens trotskistes qui tiennent l’appareil socialiste savent encore « faire une salle » et organiser « la claque », mais nous n’en doutions pas…
Il reste que cette apparente démonstration de force cache mal les divisions et surtout l’absence de ligne politique.
Les médias ont beaucoup dit que ce congrès était le chant du cygne des frondeurs, mais c’est ignorer que les frondeurs ont un avantage majeur : eux ont une ligne politique claire – qui me semble d’ailleurs largement soutenue par les sympathisants socialistes.
L’image la plus impressionnante de ce congrès était sans doute donnée par l’absence d’une bonne partie des cadres sur la « photo de famille ».
Les frondeurs n’avaient pas souhaité y figurer. Ils préparaient déjà leur nouvelle opposition à la loi Macron qui revient à l’Assemblée !
Mais Martine Aubry, pourtant signataire de la motion majoritaire aux côtés de Jean-Christophe Cambadélis et de Manuel Valls (qu’a-t-elle négocié en échange de ce ralliement ?), n’y figurait pas non plus.
Comme l’UMP, le PS est un parti sans programme et miné par les querelles personnelles.
On peut bien faire de ce congrès un triomphe pour Manuel Valls. La réalité, c’est que ce congrès est un nouveau signe de l’abîme qui sépare les oligarques du peuple français. Étonnez-vous après cela de la montée de l’abstention et du vote FN !
Comments (3)
Un journaliste demandait un jour à Carambar-Délices si Macron était socialiste … la réponse du Secrétaire du P.S.F. *** fut aussi spontanée que brève : ” NON ! ” ( un véritable cri du coeur )
**** j’ insiste toujours sur le ” F ” pour français !
bien d’ accord avec BRENUS et DE SOYER
“Divisé”, peut être. Mais sans ligne , certainement pas : Etant constitué majoritairement de clients allant à la soupe, la ligne est de tout faire pour continuer à se goinfrer aux frais des gogos besogneux. Normal pour des non-pseudo intellos, non?
Il y a toujours une ligne politique cachée dans un parti politique, ne serait-ce que de survivre face à la concurrence!