Quelques pistes pour réduire la dette
Pour mettre un terme à l’endettement abyssal étatique, des réformes structurelles s’imposent. En voici quelques-unes.
Réduire le coût de l’insécurité.
Le droit français de la légitime défense est strict, mais il garantit à chacun la possibilité de se protéger lorsqu’aucune autre solution n’existe. Il doit cependant respecter des principes : l’attaque doit être injustifiée, la défense immédiate, nécessaire et proportionnelle.
Actuellement, les cas reconnus sont extrêmement rares et la jurisprudence reste restrictive. Un rééquilibrage permettant aux citoyens et aux policiers d’exercer plus efficacement ce droit renforcerait la protection collective et servirait d’outil de dissuasion face à la délinquance.
SNCF, dette et réforme.
La dette de la SNCF reste un fardeau important, entretenu par un cercle vicieux où l’entreprise s’endette pour rembourser les intérêts de ses dettes passées, faute de ressources suffisantes. Plusieurs rapports soulignent qu’au lieu de faire peser ce poids sur les contribuables, d’autres solutions existent : maîtrise de la dette, gains de productivité (notamment par l’IA) et priorisation des investissements sur le réseau existant, sans forcément imposer une reprise totale de la dette par l’État.
Éducation nationale : administration et efficacité.
La France consacre un budget considérable à l’Éducation nationale, mais l’efficacité administrative est critiquée depuis des décennies. L’argument d’un « dégraissage du mammouth » s’appuie sur la baisse du nombre d’élèves, mais aussi sur la nécessité de réorienter les ressources vers l’enseignement et l’innovation pédagogique plutôt que vers l’administration. Une déconcentration accrue vers les établissements pourrait fluidifier le fonctionnement et favoriser la réussite des élèves.
Socialisme et réforme du modèle social.
Remplacer les nombreuses prestations sociales par un revenu universel (RU) unique – imposable et cumulatif – est débattu par de nombreux économistes Ce modèle simplifierait le système, renforcerait l’équité tout en limitant le clientélisme politique. Pour limiter les dérives du financement des retraites, la transition vers un système mixte (capitalisation + RU) paraît cohérente avec l’évolution de la démographie, le ratio actifs/retraités s’étant effondré depuis la création du système.
Politisation de l’écologie.
Il est légitime de rappeler le poids modeste d’un seul pays dans l’effort global contre le changement climatique. Les choix énergétiques doivent donc rester pragmatiques pour éviter d’alourdir inutilement les charges supportées par les entreprises et les ménages, tout en poursuivant les objectifs environnementaux de façon coordonnée avec les partenaires européens et mondiaux.
Sortir l’hôpital de l’archaïsme administratif.
L’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine de la santé ouvre des perspectives inédites pour optimiser le rapport santé/coût. Contrairement aux thèses d’Ivan Illich sur la « némésis médicale », qui souligne les dérives et les effets secondaires des traitements, les avancées de l’IA permettent aujourd’hui un ciblage beaucoup plus précis des interventions médicales, réduisant ainsi les gaspillages et les traitements inappropriés, tout en personnalisant la prévention et le soin. Grâce à l’analyse massive de données, l’IA identifie plus tôt les facteurs de risque, optimise les parcours thérapeutiques, et propose des solutions adaptées aux profils individuels, ce qui améliore l’efficience globale du système.
L’IA permet également de démocratiser l’accès à une expertise de haut niveau à moindre coût via des outils de diagnostic automatisés et des suivis à distance, en particulier dans des zones ou pour des populations sous-médicalisées. La sensibilisation accrue à l’environnement et à l’hygiène, combinée à la puissance prédictive de l’IA, rend possible une médecine préventive et personnalisée, réduisant le poids financier d’une approche purement curative. Enfin, la perspective ouverte par des chercheurs comme Jean-Marc Lemaitre, qui imaginent un recul radical des maladies du vieillissement, suggère que l’IA deviendra un levier clé pour conjuguer progrès médical et soutenabilité économique.
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