Réindustrialisation et préférence étrangère

Réindustrialisation et préférence étrangère

La réindustrialisation de la France est une urgence absolue.
En effet, la part de l’industrie manufacturière dans le PIB de notre pays est passée de 23 % avant 2000 à moins de 10 % à ce jour.
Et, malgré les « incantations » de notre ministre de l’Économie, elle continue à se dégrader – au mieux, elle stagne.
Je le répète depuis des années, l’entreprise industrielle, à laquelle on peut rajouter l’agriculture, est la seule véritable créatrice de valeur.
Sans elles, aucune autre ne peut vivre, ni les entreprises de services, ni les services administratifs d’État, ni même le simple citoyen français !
Nos gouvernants en sont bien conscients mais les solutions qu’ils apportent, même si elles ne sont pas inutiles, sont loin d’être la panacée.
L’une d’elles, que notre Président met en avant, est ce qu’il appelle « Choose France » et qui consiste à faciliter l’implantation d’entreprises étrangères dans notre pays.
Certes, celles-ci créent des emplois dont notre pays, avec un taux de chômage au plus haut de l’OCDE, a bien entendu besoin et c’est plus efficace que de « trafiquer » les statistiques du chômage par la création de poste de fonctionnaires (pour lesquels nous sommes déjà en overdose) ainsi que par la prolifération de stages de formation qui servent avant tout à sortir une partie des Français du statut de chômeur.
La « recette » utilisée par l’État est simple : si on veut attirer ces entreprises étrangères, il ne faut surtout pas leur appliquer les contraintes absurdes que l’on impose à nos propres entreprises.
Pour cela, les entreprises étrangères ont droit à un statut spécial avec subventions à la clé, prêt bonifié, contraintes administratives allégées – en fin de compte, tout ce dont nous, entrepreneurs français, rêvons depuis des décennies.
La France est un enfer pour ses entrepreneurs avec les prélèvements obligatoires les plus pénalisants au monde, un environnement normatif délirant (400 000 normes et décrets, quand nos voisins allemands en ont 80 000), un Code du travail dont les 4 000 pages donnent des insomnies, et une administration tatillonne qui met un maximum d’entraves au développement de nos entreprises !
Pourquoi alors avantager les entreprises étrangères pour leur installation sur notre territoire, créant ainsi une concurrence déloyale avec les nôtres – surtout quand on sait que leurs bénéfices ne resteront pas dans notre pays, ou alors seulement partiellement ?
« Chose » (sans jeu de mots) à savoir également : le travail de nos salariés français participe au financement des retraites par capitalisation des employés de ces pays étrangers.
Alors, voici une solution simple et efficace pour tout le monde : faire les mêmes efforts pour nos entreprises françaises en leur donnant les mêmes chances qu’aux entreprises étrangères.

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