Retailleau

Retailleau

Le viol et le meurtre de Philippine ont mis en relief d’une part que le profil du criminel aurait justifié une demande de laissez-passer consulaire anticipée et d’autre part que l’envoi de ce document par le Maroc un poil trop tard pouvait laisser supposer que les autorités de ce pays n’avaient nullement envie de reprendre un individu dangereux sur leur sol.
Allonger le délai de rétention administrative pour les « OQTF » de 90 à 210 jours n’interdira donc aucunement les manœuvres dilatoires initiées autant par ceux qui ne veulent pas expulser que par ceux qui ne veulent pas rapatrier.
De la même veine que la modification, voici deux ans, des dispositions juridico-administratives « anti-squat » qui auraient dû définitivement permettre l’expulsion immédiate des délinquants et, à un moment où 80 % des Français attendent des mesures radicales, la proposition de Bruno Retailleau rejoint celles-ci dans la catégorie « demi-mesures ».
Elle autorise, hélas, à craindre aussi que la mission cachée du ministre de l’Intérieur soit assimilable à ce que les militaires appellent la « couverture » : faire patienter l’opinion et le RN en égrenant des « paroles de fermeté » et des mesurettes pour interdire une attaque de flanc (motion de censure), afin de laisser le temps au système de concevoir et préparer l’action principale : le prochain coup d’arrêt contre les droites nationales en 2025 ou 2027.
Pour rester dans le vocabulaire « mili », on comprendrait alors mieux qu’afin de tromper une fois de plus les Français, le système ait choisi pour le couvrir, en multipliant les ruses de guerre médiatiques, un politicard « retaillé » !

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