Retour au chaos
Le peuple français revient à la fin des années cinquante, lorsqu’il se trouvait désemparé devant le désordre des instances de décision du pays. Ni oui, ni non, en même temps, etc.
On se retrouve en mai 1958, à une époque où flottait dans l’air un parfum de guerre civile. Boulevard Saint-Michel, le message des manifestants se faisait contradictoire, passant de « Les paras à Paris » à « Les paras au poteau ». La république vacillait.
La confusion est la même que celle qui amena d’Italie le chant révolutionnaire bien connu de la Carmagnole. Il commençait par le rappel des promesses non tenues « Monsieur Veto avait promis », suivi du refrain : « Dansons la Carmagnole etc. Vive le son du canon ! »
Comme alors, le désordre du pays est aujourd’hui total : le président Macron s’oppose à l’assemblée, au gouvernement. Les juges et leurs cours s’opposent à la simple logique de la déontologie. La perversion est partout et la volonté populaire est en permanence bafouée par ses représentants. Le pouvoir discrétionnaire d’institutions non représentatives devant le peuple bloque le pays au non d’une idéologie minoritaire.
L’interdit permanent de la démocratie revendicative conduit au malaise démocratique. Monsieur Veto a tant promis qu’il n’est plus possible de croire son message.
Rideau, on ferme l’écran. Quand on ne le fait pas soi-même, c’est le pouvoir discrétionnaire qui s’en charge. Que de mauvais augures pour notre avenir !
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