Rien ne va changer…

Comme je l’écrivais dans le n° 1442, la qualité des candidats, et par conséquent des élus, était de plus en plus pitoyable – c’est toujours valable. Qu’ils soient gauchistes ou fascistes, même à Lourdes, une élection n’a jamais transformé un branleur en gestionnaire.
Lorsque j’avais ma petite entreprise, je n’ai jamais demandé à un candidat quelle était sa couleur politique. Il y avait un travail à faire. Parfois, nous nous concertions pour décider de la manière de s’y prendre. Ce qui comptait, c’était que ce travail soit bien fait. Comparé à ce que font les politiques, il n’y a pas besoin d’être expert pour comprendre que, dans leur grande majorité, ce sont des individus qui n’ont jamais rien fait et ne savent rien faire. On comprend pourquoi il n’y a pratiquement pas de chefs d’entreprise en politique. Que feraient-ils noyés au milieu de tous ces bons à rien ?
Les partis politiques ont un programme, paraît-il ? Depuis des dizaines d’années, ils n’en ont jamais appliqué un seul, ni fait les réformes qu’ils avaient promises. Que la majorité soit de droite ou de gauche – ce qui, pour moi, ne veut rien dire –, que nous soyons gouvernés par des branleurs qui remplaceront des bons à rien, cela ne changera absolument rien.
Je relisais un courrier échangé en 2002 avec la mairie de ma ville, dans lequel je proposais des solutions pour mettre un peu d’ordre sur un parking et un petit terrain vague au pied de mon habitation. J’ai eu la visite de deux conseillers auxquels j’ai fait part de mes suggestions. Des sommes disproportionnées ont été investies pour aménager le terrain vague en square : lampadaires, plantations, arrosages automatiques, bancs, clôtures, etc. Cela a été très mal entretenu, tout est détruit, la nature a repris ses droits, les sommes d’argent envolées. Sur le parking, une armoire à gaz et une électrique ont été construites à un endroit où même un âne ne les aurait pas mises. Plusieurs architectes et géomètres ont fait des plans et nous ont dit que les différents conseillers qui se sont succédé ne savaient pas ce qu’ils voulaient. L’autorisation de la construction de 14 appartements sans garages ni parkings à la place de remises a été délivrée, avec au moins 20 véhicules supplémentaires et une pagaille monstre dans le parking. Rien n’a été fait.
Avec ces élections, ce qui est certain, c’est que nous aurons encore plus de fonctionnaires ; il faut bien caser les copains. Ils viendront s’ajouter aux quelques centaines de milliers que nous payons à ne rien faire, la loi ne permettant pas de virer un fonctionnaire. Contrairement aux belles promesses, les dettes atteindront de nouveaux records.
Les villes, les régions, l’État sont en état de faillite. Les responsables n’ont jamais été inquiétés, ils sont bien au chaud avec un bon salaire ou une bonne retraite. Dans le privé, ils seraient sous les ponts à faire la manche.
Mais ne vous inquiétez pas et, quoi qu’en disent ou en écrivent les journalistes, avec les nouveaux élus au pouvoir, ce sera exactement comme avant : ils sont faits de la même farine.