Seniors et conduite automobile

Seniors et conduite automobile

Je voudrais réagir à l’article de Jean-Marie Schouller (n° 1503) qui estime que vérifier l’aptitude des automobilistes à la conduite est une discrimination anti-vieux.
En quoi serait-il discriminatoire de refuser le droit de conduire à quelqu’un qui n’est plus en état de le faire ?
Il faut être particulièrement borné pour refuser d’admettre que les capacités cognitives diminuent avec l’âge. J’en veux pour preuve deux événements qui me touchent personnellement : mon gendre (34 ans) et un jeune de 20 ans qui me donnait un coup de main dans ma tâche de distribution de journaux sont tous deux décédés par la faute de personnes entre les mains desquelles une voiture était devenue une arme. L’une circulait à contresens sur une « 2 fois 2 voies », l’autre entreprenait un demi-tour en sortie de virage masqué.
J’ai 78 ans, toujours 12 points sur mon permis obtenu il y a 58 ans, je bénéficie du bonus maximum pour mon assurance depuis des décennies. Je conduis tous les jours (j’effectue même annuellement un trajet aller-retour de 1 500 à 2 000 km).
Cependant, je suis le premier à réclamer l’instauration d’un contrôle régulier de mes capacités de conducteur. D’ailleurs, j’ai prévenu mon entourage : si on constate que je commence à commettre des fautes de conduite sans m’en apercevoir (ce qui est susceptible d’arriver un jour ou l’autre à chacun d’entre nous), il conviendra de faire le nécessaire pour m’empêcher de prendre le volant.
Contrairement à certains, je ne veux pas, pour mon petit confort, risquer de devenir un assassin de la route.

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