TGV : succès technique et gouffre financier

TGV : succès technique et gouffre financier

Le TGV (Train à Grande Vitesse) est fabriqué par la SNCF en collaboration avec l’entreprise Alstom. C’est aujourd’hui le train le plus rapide du monde. Il roule normalement à 330 km/h, mais peut monter jusqu’à 547.

En 1966, la SNCF a commencé à étudier la faisabilité d’un train à grande vitesse français. Le gouvernement accepta le projet présenté en 1971.

Puis, en 1974, la SNCF a mis à l’étude le passage à la traction électrique. Et la première ligne, Paris-Lyon, a été inaugurée le 27 septembre 1981. Ce jour-là, le TGV français dépassait le TGV japonais inauguré en 1964.

Aujourd’hui, un vaste réseau de lignes de TGV rayonnant de Paris dessert toute la France en envoyant des prolongements à l’étranger.

La SNCF équipe aussi en TGV des pays comme l’Espagne ou l’Italie.

Le TGV postal transporte cha­que nuit près de 100 tonnes de courrier de Paris à Cavaillon.

En 2007, Jacques Chirac disait : « Le TGV est une admirable démonstration des capacités de la France en matière de recherche, de développement et d’innovation. »

Mais le TGV coûte très cher et, pour le réaliser, l’État a autorisé la SNCF à emprunter des milliards d’euros.

En 1997, le gouvernement français a créé Réseau Ferré de France (RFF) pour gérer le réseau appartenant auparavant à la SNCF.

Puis, le gouvernement français a décidé, en accord avec les gouvernements européens, de faire circuler sur le réseau RFF tous les transporteurs qui voudraient bien le faire, mettant ainsi la SNCF en concurrence. La concurrence a été effective en 2008 pour le fret et en 2009 pour les passagers.

Les prix de la SNCF étant bien supérieurs aux prix des entreprises concurrentes, la France a demandé un report de l’application des accords de Bruxelles jusqu’en 2019.

Malgré cela, le gouvernement faisant pression sur les prix de RFF, cette dernière entreprise a été obligée d’emprunter. Sa dette dépasse aujourd’hui 37 milliards d’euros et elle augmente tous les ans de plus de 1,5 milliard !

Le gouvernement actuel s’est engagé à réduire cette dette et il a annoncé les mesures qu’il allait prendre.

Certains syndicats ont accepté cette façon de procéder. Mais d’autres, comme la CGT, proche du Parti communiste, ont refusé et se sont mis en grève. Occu­pant au besoin une gare pour empêcher les trains d’y circuler… et faisant pression sur la fragile majorité politique du président Hollande.

Bernard Trémeau

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Comments (2)

  • Fabien Répondre

    C’est quoi cet article ? Qui confond Alstom et la SNCF (les “tgv” circulant en Espagne, en Italie, ou en Corée du Sud sont construits par Alstom…). Qui annonce qu’ils roulent en moyenne à 330 alors qu’en dehors de la ligne Paris Strasbourg, la vitesse maximale est de 300 ?
    Quelles mesures ont été annoncées par le gouvernement ?
    Quel concurrent de la SNCF est moins cher, sachant que deux lignes plus haut, il est rappelé que jusqu’en 2019 seule la SNCF peut exploiter des TGV sur des trajets France-France ?

    En quoi l’existence des TGV, opérés par la SNCF, déjà trop cher selon l’article, cesserait d’être un gouffre pour RFF le gestionnaire du réseau, si des concurrents opéraient pour moins cher que la SNCF sur le réseau RFF ? L’augmentation phénoménale des prix des billets est liée à l’augmentation exponentielle des coûts de péage facturés par RFF. Le potentiel concurrent vendrait à perte, ou bien comme à l’époque de la libéralisation des telecoms, on obligera le gestionnaire de réseau, RFF à faire des prix réduits aux nouveaux venus pour “dynamiser” la concurrence, gonflant un peu plus la dette de RFF qui sera d’une manière ou d’une autre reprise par…. SNCF, via la réintégration de RFF ? Ou par l’état peut être, via le schéma classique de privatisation des bénéfices et mutualisation des dettes : augmentation de capital de RFF “au nom de l’emploi”, ou autre idée saugrenue. On aura des trains pas chers opérés par Virgin ou Veolia, qui ne paiera rien à RFF, et des impôts qui exploseront (un peu plus) pour continuer à entrenir bon an mal an les voies.

    D’ailleurs, l’un des problèmes financiers du tgv ne serait il pas lié aux abus de certains “propriétaires” ayant vendu à prix d’or leur terrain, lors de la construction des premières lignes, ou aux PPP pour les plus récentes, qui consistent à payer trois fois le coût réel des travaux pendant une 30aine d’année, pour devenir propriétaire d’un réseau obsolète et non entrenu en fin de concession ?

    Bref, l’article manque cruellement d’analyse, surtout pour corroborer le titre.

    Pour ce qui est des grèves inexistantes sur les réseaux des autres pays/villes, je dois être empli de malchance, mais je n’ai vécu que 6 mois à l’étranger (au royaume-uni et au Canada, pays de “bosseurs” (“lol”) s’il en est), et j’ai vécu une grève de métro dans l’un, et de train dans l’autre…
    J’ai connu beaucoup de périodes de 6 mois sans grève en France (si l’on omet les blocages de routes par les taxis, les VTC, les transporteurs, les agriculteurs, etc. etc.).
    Bon effectivement, ça devrait été interdit. Ainsi que le droit de vote, quand on voit les résultats depuis des dizaines d’année. Puis tant qu’à faire la liberté d’expression, quand on voit les âneries qui sont dites entre autre à la télé. Puis les congés payés, parce que c’est pour les fainéants. Faudrait une bonne dictature communiste en fait… Non ?

    26 juin 2014 à 1 h 23 min
  • hector Répondre

    Le TGV et un très bon produit et peut être rentable . Ce qui est mauvais à la rentabilité de la SNCF c’est le personnel qui s’en met plein les poches , travaille très peu , on ne sait même pas si ils font les 35 heures , planifie des grèves qui enlèvent toute crédibilité à la SNCF et part en retraite à 50 ou 55 ans que le con de contribuable paie et ne parlons pas des chauffeurs de TGV .
    Le scandale c’est d’avoir écouté Bruxelles pour démanteler la SNCF qui a perdu son réseau ferré en créant le RFF et beaucoup de ses usines de production d’électricité .
    Avec les pays étrangers rien n’empêche la SNCF d’avoir des accords donnant donnant .
    Il devrait être interdit à la SNCF , au métro etc de faire grève car indispensable à la nation . Quand la SNCF ou le métro font grève le consommateur , l’utilisateur , le travailleur n’a plus de choix tout est bloqué . La France travailleuse est prise en otage par des privilégiés du système . En Allemagne , en Suisse ou la grève de leur SNCF est interdite les employés ne sont pas plus malheureux que ceux de la SNCF en France .
    On doit arrêter de dire que le TGV est un gouffre financier , en vérité c’est le personnel qui par son comportement pour toujours plus , le nombre d’heures de travail , est un gouffre financier .

    24 juin 2014 à 11 h 11 min

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