Toujours plus liberticide
Les lois liberticides s’amoncellent sans interruption sur le bureau de l’Assemblée nationale.
Après la loi dite « anti-fake news » (qui interdit à l’initiative privée de concurrencer le monopole d’État sur les fausses nouvelles !), nous arrivons à une loi contre les « propos haineux » sur internet.
Le secrétaire d’État au Numérique, Mounir Mahjoubi, prétend que cette loi pourrait faire d’internet un « espace d’amour ». Encore un peu et l’amour va devenir obligatoire sous peine de sanctions pénales !
Cette nouvelle loi viserait à « responsabiliser » les plateformes de réseaux sociaux (notamment Facebook et Twitter) pour tout message « inapproprié ».
Je ne sais pas bien à quoi sert le secrétaire d’État au Numérique, mais ce que je peux dire avec certitude, c’est qu’il n’a rien compris au fonctionnement d’internet.
Si ce n’est pas l’émetteur qui est responsable de ses propos, c’est bien simple, l’ensemble de l’édifice s’effondre. En effet, si les diffuseurs sont responsables, soit on les condamne à fermer, soit on les contraint à modérer a priori comme on dit dans le jargon du net, c’est-à-dire à décréter arbitrairement que telle personne, qui n’a pas l’heur de plaire au Pouvoir, n’a pas le droit de « tweeter ».
C’est ce qui se passe en Chine, où, comme chacun sait, les libertés publiques sont admirablement préservées !
Mais n’oublions pas que Christophe Barbier, éditorialiste de « L’Express » et acharné soutien d’Emmanuel Macron, avait naguère montré la Chine en exemple de la « régulation » d’internet.
En fait de « nouveau monde », le règne d’Emmanuel Macron risque d’entrer dans l’histoire comme celui qui en aura fini avec la fantastique libération numérique.
Cependant, le gouvernement ne se contente pas de censurer le net. Il est actuellement en train de faire voter une loi « anti-casseurs » qui est fondamentalement une loi anti-libertés publiques.
Désormais, le préfet (et non plus la justice) va pouvoir interdire une manifestation au motif qu’elle présenterait des risques de débordement. Risques appréciés comment ? Personne ne le sait. Mais on aura compris que les manifestations hostiles au Pouvoir ne seront désormais plus possibles.
Quand on pense que certains ont imaginé qu’Emmanuel Macron était un libéral !
Il y avait naguère les libéraux classiques (façon Hayek), les libéraux-conservateurs (façon conservateurs américains), les libéraux-libertaires (façon Cohn-Bendit). Grâce à Macron, nous découvrons les libéraux-liberticides, passionnant et terrifiant oxymore !
Comments (6)
Macron, en fait de “nouveautés” reprend les vieilles ficelles pour tenter de déstabiliser ses opposants : maintenant, si vous vous trouvez dans un lieu où des casseurs sont à l’oeuvre, c’est que vous êtes en quelque sorte complice! Il va s’arrêter où cet olibrius ?
Pourquoi ne pas pousser ce raisonnement à la gomme plus loin : des truands braquent une banque vers laquelle vous vous dirigiez : vous êtes complice de fait….. Et “nous zafon les moyens te vous faire afouer”, pendant que nous y sommes. A noter que la majorité des députés LREM et leurs affidés relaient bien volontiers les paroles du maître. En même temps – tant que nous y sommes – vous entendez un Bourdin demander à des gens qui réclament une amélioration de leurs conditions de vie minables : “dites nous quelle est la solution pour améliorer le pays” : comme s’il n’y avait pas assez de glandos payés par nos impots pour y réfléchir.
L’espion du site ne manquera pas de transmettre à ses patrons cette petite déduction de même que les remerciements des nouveaux handicapés à vie (yeux crevés, etc…) par la noble caste des cogneurs en uniformes. Tiens,au fait, combien d’éborgnés coté flics, hein ?
La macronie veut responsabiliser tout le monde et partout…sauf eux mêmes.
Il ne fallait pas croire que tout se passerait bien pour la liberté.
Hitler a créé un état totalitaire qui a conduit à l’écrasement de son pays. Il a bien entendu supprimé les libertés de son peuple parce qu’il jugeait qu’elles le gênaient dans son ambition de conquérir le monde, mais son objectif était de voir l’Allemagne au dessus de tout. Avec Macron, on a le sentiment inverse qu’il est surtout prêt à écraser tout ce qui s’oppose à ce qui défait la France.
Le secrétaire d’État au Numérique est le ministre de la vérité cité par Orwell.
Ceux qui ont lu certains livres d’Orwell ont un petit avantage ils connaissent déjà la suite.
Surtout qu” à Paris il y a parait-il un grand nombre de rats qui feraient bien l’affaire pour mettre dans la fameuse et horrible cage/masque responsable du désamour des deux héros du livre.