Ukraine
Dans le n° 1472, M. Jean-Marie Schouller a publié, sous le titre « Ukraine », un article dans lequel on retrouve quelques grandes lignes de la doxa moscovite habituelle.
Que M. Poutine paraisse comme un anti-woke assez convaincant ne suffit pas à l’exonérer de l’invasion de son voisin dont il a, à plusieurs reprises, garanti l’indépendance et les frontières.
M. Schouller lie indéfectiblement l’Ukraine à la Russie qui donc a un droit sur elle. Des liens historiques ? Sans doute. Comme dans tous les endroits du monde, l’histoire s’écrit en lien avec les voisins, que les relations, évolutives dans le temps, soient pacifiques ou non.
Mais qu’est-ce que ça change ? L’Italie, héritière du royaume de Piémont-Sardaigne, va-t-elle nous réclamer Nice et la Savoie ? Ou même peut-être toute la France en se souvenant que la Gaule a été romaine pendant 500 ans ? Et, plus près de nous, les Anglais ne vont-ils pas faire valoir leurs droits ancestraux sur l’Aquitaine ? Les Francs ne venaient-ils pas de Germanie, justifiant des exigences allemandes ? Allons-nous revendiquer la Wallonie ou le canton de Genève où l’on parle français ? À force de remonter dans le temps sans limite raisonnable, en s’arrêtant au bon endroit, on peut tout expliquer, tout démontrer, tout justifier, tout revendiquer.
Ce qui compte, c’est l’existence des peuples. Et le peuple ukrainien existe. Par ses sacrifices, il le démontre tous les jours.
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