Un an avant l’élection présidentielle américaine

Un an avant l’élection présidentielle américaine

L’élection présidentielle américaine aura lieu le 5 novembre 2024 dans un peu moins d’un an.

Les grands médias français s’y intéressent encore très peu, mais cela va vite changer.

N’en déplaise aux anti-américains de droite et de gauche, les États-Unis sont toujours la première puissance du monde, et le resteront.

Ce qui s’y décide continuera à avoir un impact planétaire et, selon que le candidat démocrate ou le candidat républicain sera élu, ce qui se passera ensuite sera très différent.

Le candidat démocrate sera Joe Biden, sauf immense surprise, et, même si des politiciens et des analystes démocrates souhaitent qu’il se retire pour être remplacé par un candidat plus jeune, Joe Biden ne veut clairement pas laisser la place à quelqu’un d’autre.

Les candidats qui pourraient le remplacer sont, de toute façon, peu nombreux. Gavin Newsom, gouverneur de Californie, apparaît comme le premier d’entre eux, mais son bilan dans l’État qu’il a régi est si catastrophique et lamentable que des Californiens par milliers fuient la Californie.

On cite beaucoup Michelle Obama, ce qui me semble vain, car elle n’a montré aucune volonté d’être candidate.

La logique institutionnelle américaine voudrait, qui plus est, que, si Biden était fortement poussé à renoncer, et finissait par céder, ce soit à Kamala Harris, vice-présidente en titre, de le remplacer. Et évincer Kamala Harris, une femme noire, serait difficile, même si, comme l’imaginent ceux qui parlent de Michelle Obama, elle devrait céder la place à une autre femme noire.

Une candidature Kamala Harris serait pour les démocrates une catastrophe : Kamala Harris n’est pas sénile, à la différence de Joe Biden, mais elle est si débile et si incompétente que les commentateurs démocrates eux-mêmes ne cherchent plus à le cacher.

Joe Biden est physiquement incapable de faire campagne et ne fera pas campagne. Il est incapable désormais de participer à un débat, et il n’y aura dès lors pas de débat.

Les démocrates comptent, pour s’efforcer de gagner, sur trois éléments :

– la diabolisation effrénée de Donald Trump (qui sera présenté dans les grands médias américains, avec une intensité croissante, comme quelqu’un qui veut détruire la république et comme un fasciste),

– les procès intentés à Donald Trump, et l’effet que pourraient avoir des condamnations en justice (Donald Trump n’est coupable de rien, mais les grands médias américains diront qu’il est coupable de tout, et ne diront, bien sûr, pas que les procureurs qui accusent Donald Trump et la plupart des juges censés le juger sont des militants de gauche qui ne cessent de violer le droit et la justice),

– les immenses sommes d’argent que les entreprises du capitalisme de connivence au service du parti démocrate vont injecter dans la campagne.

Le candidat républicain sera Donald Trump, sauf immense surprise, là encore.

Comme c’était d’emblée prévisible, les élections primaires républicaines n’ont permis à aucun autre candidat d’émerger, et auront servi tout juste à ce que Ron DeSantis soit considéré comme un traître par Donald Trump, qui lui a permis d’être gouverneur de Floride et n’a pas admis que Ron DeSantis soit candidat contre lui.

La diabolisation utilisée par les démocrates n’aura aucun effet.

Les procès devraient n’avoir eux-mêmes aucun effet, même s’ils conduisent à des condamnations (qui seront invalidées en appel ou par la Cour Suprême), les immenses sommes d’argent dont va bénéficier le candidat Biden ne suffiront pas à faire la différence.

Donald Trump est le grand favori.

La seule inconnue qui restera sera l’ampleur des fraudes, car des fraudes auront lieu.

Si elles sont importantes, l’élection pourrait basculer en faveur de Biden.

Si c’est le cas, des troubles majeurs seront probables dans le pays.

Si Trump est réélu, des troubles majeurs sont probables aussi, hélas.

En ayant diabolisé Trump, en l’ayant présenté comme un fasciste, en l’ayant traîné devant la justice et en n’ayant cessé de faire répéter par les grands médias à leur solde que Trump est un criminel, les dirigeants démocrates sont parvenus à faire que nombre de gens de gauche aux États-Unis pensent réellement que, si Trump est réélu, ce sera effectivement la fin de la république aux États-Unis, et c’est très grave.

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Comments (3)

  • BAINVILLE Répondre

    Les 4 vérités favorisent et encouragent les réflexions allant au delà des discours de la grande presse, qui est subventionnée et guidée pour ne pas rendre compte de la réalité profonde.

    La démocratie classique n’est plus qu’un souvenir, car l’esprit public s’est dégradé, l’honneur et la parole donnée sont devenus le mensonge et le trafic d’influence.
    La chasse aux bailleurs de fonds fait voler en éclats les programmes déjà démagogiques.
    La justice est aux ordres du plus corrupteur, et se déshonore par des poursuites ignobles contre Donald Trump. Oser prétendre qu’il a voulu organiser un coup d’Etat le 6 janvier 2021, alors que son élection avait été savamment inversée, et que le Capitole n’était pas gardé et pour cause…

    Le dernier facteur de pourrissement du système représentatif est, n’en déplaise à M. Millière, l’immense influence de l’AIPAC, qui décide ou non de favoriser ou bloquer la carrière d’un représentant ou d’un sénateur. Ainsi la politique étrangère des USA est au service d’un petit Etat aux visées impérialistes, dont les voisins sont peu à peu dispersés, au mieux.

    25 novembre 2023 à 10 h 58 min
  • BAINVILLE Répondre

    Les élections présidentielles aux USA ne servent pas à grand chose. Car la politique américaine, surtout la politique étrangère, ne peut être modifiée qu’à la marge, trop d’équilibres et d’intérêts sont en jeu.
    Le candidat élu a tout promis et ne tiendra que peu de promesses envers les électeurs embrigadés par la presse servile et obéissante. Ce n’est pas l’ancien rédacteur en chef du New York Times qui nous démentirait.
    Le nouveau Président doit régler ses dettes envers ceux qui l’ont porté au pouvoir, à savoir le pouvoir occulte qui finance le candidat, qui tient la presse, et les groupes de pression; ces derniers ont des moyens de pression peu connus, aussi bien sur le Président que les membres du Congrès fédéral.
    Qui enfreint les consignes imposées en dehors du débat électoral de façade ? pratiquement personne, car cela vous coûterait une réélection, et même une carrière. On peut se référer à une ” énigme politique” ouverte depuis soixante dix ans.
    Donc prudence, l’électeur on l’aura toujours avec une bonne presse, tenue par quelques groupes plus qu’influents.

    24 novembre 2023 à 22 h 36 min
  • Bainville Répondre

    L’élection de Donald Trump est probable, sauf nouvelle fraude massive organisée par les démocrates avec la complicité de la presse.
    Si seulement le nouveau Président pouvait modifier la politique agressive des USA en se rappelant des avertissements sérieux d’un expert mondial:
    Zbigniew Brzezinski était arrivé à la conclusion que les États-Unis prenaient la mauvaise direction. Sa conclusion rejoint la réflexion de l’AFP sur le choix d’employer le mot terroriste pour le Hamas. Les dirigeants des États-Unis n’ont depuis fait qu’aggraver les erreurs qui ont conduit le fameux «poste avancé de l’Occident représentant la démocratie» au Moyen-Orient tout droit au désastre.

    Dans un entretien avec le Financial Times intitulé «Demandez à l’expert : la politique américaine au Moyen-Orient», Zbigniew Brzezinski avertissait sur la ligne à suivre pour éviter une catastrophe. «L’absence d’une résolution juste et mutuellement acceptable du conflit israélo-palestinien est susceptible de produire une situation qui ressemblera, de facto, à l’apartheid : c’est-à-dire deux communautés vivant côte à côte mais séparées par la répression, l’une jouissant de la prospérité et s’emparant des terres du l’autre, et l’autre vivant dans la pauvreté et le dénuement», notait-il avant d’affirmer évoquant l’obligation morale des États-Unis ici : «C’est un résultat qui doit être évité».

    23 novembre 2023 à 12 h 38 min

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