Une justice à réformer d’urgence

Une justice à réformer d’urgence

Faut-il rappeler les affaires du « petit juge Pascal » de Bruay-en-Artois — qui condamna sans preuve un notaire pour meurtre, dans un contexte de lutte des classes — ou l’affaire d’Outreau, où un accusé innocent s’est suicidé, sacrifié sur l’autel des préjugés sociaux ?

L’histoire judiciaire française regorge d’erreurs tragiques, dont la liste s’étend bien au-delà d’une simple recherche sur internet. On ne peut passer sous silence la harangue du juge Oswald Baudot aux jeunes magistrats, devenue dogme au sein du Syndicat de la magistrature, ni la dérive idéologique qui en découle depuis 1974.

Les magistrats détiennent-ils un pouvoir sans contrôle, sinon divin ? Que penser alors de l’emprisonnement d’un ancien président de la République, qui porta la France cinq ans durant, geste qui, loin de servir la justice, jette la honte sur notre démocratie — d’autant qu’il avait déjà été publiquement stigmatisé par le fameux « mur des cons » ?

Certes, le nombre de jugements manifestement erronés ou excessifs n’excède pas une dizaine par an. Mais l’écart est immense entre ces erreurs et les millions de citoyens qui, face à l’insécurité croissante, vivent dans la peur, contraints de se barricader. Paradoxalement, l’autodéfense est systématiquement criminalisée – l’agressé finissant sur le banc des accusés –, sans doute pour préserver l’entre-soi corporatiste. La légitime défense, elle, est presque toujours requalifiée en « réponse disproportionnée » ou « injustifiée », sauf en cas de blessure grave ou mortelle.

Ainsi, la justice semble persister à considérer les agresseurs comme de simples victimes de la société, au détriment des honnêtes gens, en particulier des personnes âgées ou handicapées. Pour sortir de cette impasse, deux pistes fondamentales s’imposent : soit engager une réforme en profondeur du Code pénal, comme l’avait amorcé M. Sarkozy avec les peines planchers, soit mettre les juges face à leurs responsabilités par l’élection démocratique.

Il est urgent de restaurer une justice au service des citoyens et de responsabiliser enfin ceux qui la rendent.

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *