Une nouvelle conception de l’enrichissement personnel

Je ne suis pas un électeur de Marine Le Pen ; nos conceptions de l’économie sont aux antipodes et c’est la seule raison qui m’empêche de la soutenir.
Néanmoins, je ne peux rester muet devant ce spectacle désolant avec sa notion « d’exécution immédiate » qui la prive, avant de connaître le résultat définitif de l’accusation en appel, voire en cassation, de sa candidature à la fonction suprême.
Une des raisons invoquées serait que, malgré l’absence d’enrichissement personnel reconnu, les 4 millions d’euros « détournés » de leur destination seraient en fin de compte un avantage personnel, étant donné qu’ils permettraient, par l’intermédiaire d’une élection à la présidence (que ce « pactole » pourrait faciliter), un enrichissement indirect de Marine Le Pen.
Alors, chiche, toute promesse démagogique faite pendant une campagne présidentielle ou autre et qui ferait pencher la balance du côté d’un parti devrait subir le même sort.
Citons quelques exemples de promesses qui ont fait gagner une élection :
– Retraite à 60 ans dans le programme commun de Mitterrand qui aura coûté environ 10 % de PIB soit, sur 40 ans, de l’ordre de 6 400 Mds€ (deux fois notre dette), nettement plus que les 4 millions d’euros de Marine Le Pen.
– La promesse d’une réduction du temps de travail à 35 heures hebdomadaires, mise en place par Martine Aubry – qui, ne l’oublions pas, avouait en 1991 que cela ne créerait pas d’emploi et déclarait en 1993 qu’il n’était pas responsable de parler des 35 heures (voir mon premier livre « Patron en Mal d’Existence» page 165).
Là encore, la note a été faramineuse puisque la part de notre industrie dans le PIB est passée de 23 % à moins de 10 %, soit une perte de plus de 5 000 Mds€ à ce jour.
– La forfaiture de Dominique Voynet qui a avoué dans une vidéo avoir menti à François Hollande, afin de faire capoter la filière nucléaire, faisant perdre une centaine de milliards d’euros (sans parler du démantèlement par M. Macron de Fessenheim) et a donc affaibli notre leadership mondial dans ce domaine nucléaire reconnu aujourd’hui indispensable.
Alors, on met tout ce beau monde en prison ou on annule ce terme d’exécution immédiate ?