Union des droites : commençons par les vraies !

Union des droites : commençons par les vraies !

Alors qu’après les deux coups dans le dos des Français qu’ont été l’ouverture à gauche et le Traité de Lisbonne, Nicolas Sarkozy demeurera à jamais dans l’histoire politique un modèle de ce que, dans la littérature d’espionnage, on appelle un agent double, une rencontre entre lui et Jordan Bardella a fait sautiller certains commentateurs qui ont cru voir là de possibles « passerelles » entre les droites !
Entre les courants classés à droite porteurs de valeurs identitaires et la droite dite « classique », il ne peut pourtant y avoir aucun rapprochement, eu égard au référentiel idéologique réel de celle-ci aujourd’hui, toujours très éloigné des discours de ses ténors qui s’obstinent à poursuivre la « Ligne Buisson » en mode dégradé.
Explication.
Alors que, traditionnellement, la « droite classique » défendait les intérêts du monde de la grande entreprise dans un périmètre national, elle s’est trouvée au milieu du XXe siècle en face d’une évolution des modes d’échanges connu sous le nom de « mondialisation » permettant à des milieux d’affaires animés par une vision mondialiste d’utiliser les entreprises créées par d’autres qu’eux comme des jetons et les nations comme des tables de jeu dans un périmètre occidental appréhendé comme un casino géant. En abandonnant son rôle de défenseur en priorité des intérêts nationaux pour se mettre au service des milieux d’affaires mondialisés, le personnel politique de la « droite classique » (en partenariat avec les gauches, il faut le rappeler) a progressivement supprimé trois piliers majeurs de notre société :
– Suppression de la politique proprement dite : renforcement d’instances supranationales émettrices de normes et de contraintes favorables à la création de marchés captifs au profit des milieux d’affaires mondialisés, construction d’une centrale d’achats dite « Union européenne », éponge géante absorbant les pressions des « lobbies » du monde entier au détriment des entreprises françaises, transformation des instances nationales en chambres d’enregistrement de directives supranationales. On ne peut s’en consoler qu’en se rappelant que notre personnel politique demeure souverain pour interdire la fessée et statuer sur la gratuité des protections périodiques …
– Suppression des identités, toujours pour complaire aux milieux d’affaires qui souhaitent une uniformisation planétaire des habitudes de consommation : rééducation forcée des populations par la succession infernale des dispositions favorables à l’immigration de masse déconnectée de besoins en main-d’œuvre et sans assimilation aux fins de les déshabituer de l’attachement aux frontières, aux nations, aux identités, tous concepts présentés comme désuets, inutiles, voire nocifs. Le tout appuyé par un lavage (ou plutôt un encrassement ?) des cerveaux permanent venu des productions audiovisuelles publicitaires et récréatives affichant une société idéalisée dans laquelle le « grand remplacement » serait terminé.
– Suppression du débat démocratique : depuis la démission de la droite classique, rejointe dans la décennie 1980 par la gauche caviar, puis coagulée avec le « MouDem » dans la macronie, se sont empilées les ruses destinées à camoufler cette démission tout autant que les dispositions juridiques destinées à étouffer l’expression du mécontentement populaire : plus de référendum, « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent », « il faut qu’on explique à nos électeurs », la lèpre populiste, les persécutions administratives, bancaires et judiciaires contre toute instance et tout commentateur alertant sur la disparition possible de l’identité française, etc.
Alors, avant de penser à faire revenir en arrière sur un demi-siècle de trahisons une fausse droite, les ténors des vraies ne devraient-ils pas commencer par faire l’union des leurs ?

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