Velléités de défense européenne

Velléités de défense européenne

Devant la “trahison de Trump”, les Vilains Européens (Les 4 Vérités, 27 mai 2018) remettent ça : ils vont s’allier à la Grande Bretagne sortie du bloc pour mettre sur pied une défense européenne afin de défendre l’Ukraine contre Poutine. De quoi terroriser Poutine ! Les mêmes n’ont pas osé condamner Obama (c’eut été raciste) qui a laissé Poutine envahir impunément la Crimée et le Dombass en 2014 et ont approuvé toutes les aides financières et militaires de Biden sans le critiquer d’empêcher Zelinsky de riposter par des incursions en territoire russe alors qu’au tout début des agressions et jusqu’à fin 2022, les Ukrainiens avaient une chance de repousser l’agresseur. Chantage nucléaire ou pas.

Jamais les chefs ou les Européistes béats ne se remettent en question, même devant leurs faillites, que ce soit les idéologies suicidaires imposées à leur populations (écologisme, état providence sans limite, dénis répétés de démocratie, confiscation des souverainetés, immigration de remplacement et censure impitoyable) ou leurs caractéristiques déplorables (autoritarisme, hypocrisie, mauvaise foi, lâcheté physique et morale, suffisance). Vis à vis de l’Amérique qui assure 70% du budget de l’OTAN (et sans laquelle l’URSS puis Poutine auraient pu avancer jusqu’à l’Atlantique) les vilains Européens entretiennent en plus un complexe de supériorité; ils se croient tellement plus sophistiqués.

Jamais l’orgueil n’a pu être plus mal placé.

On les voit incapables à 27 de se mettre d’accord pour seulement geler les avoirs de Poutine (il faudrait Trump pour avoir cette audace) car cela violerait le droit international pour lequel ils ont un culte mais que Poutine, lui, viole librement. Les Accords de Minsk de 1991 et le Mémorandum de Budapest de 1994 avaient le mérite de reconnaître pour la première fois de son histoire une frontière Ouest à la Russie. C’est en cela que Poutine est effectivement une menace existentielle pour toute l’Europe, au cas où l’OTAN serait dissoute. Et on dirait que ces affreux Européens font tout pour que cela arrive.

Car oui, Trump a absolument raison : cette UE s’est bâtie CONTRE les Etats-Unis, “pour faire pièce à l’hégémonie américaine”(sic). Et non, Trump n’a pas que mépris pour les “petits pays” ou alors comment expliquer son engagement aux côtés d’Israël et la défense (toujours) prévue de Taïwan ? Mais Trump et une large partie des Américains sont las de ces mauvais alliés et en sont venus à mépriser ceux qui ne font que profiter et critiquer sans jamais partager les coûts et les responsabilités.

Avec les dissonances sur la guerre en Ukraine, entre ces risibles Européens caniches de la gauche américaine et l’Administration Trump, on assiste à des surréactions qui rivalisent dans l’hyperbole de la part de ceux qui ne comprennent jamais rien à l’Amérique en général et absolument RIEN à Trump en particulier. Certes, Trump 47 est plus difficile à saisir que Trump 45 mais nos vilains Européens des plateaux télé jusqu’aux parutions “libérales” ne se sentent plus. Nombreux sont ceux qui font allègrement l’amalgame entre Poutine et Trump : “deux mafiosi entourés de leurs oligarques”, “deux individus également sans scrupules qui convoitent les territoires de leurs voisins”, le “summum de l’indignité”, tandis que d’autres “sachants” affirment que Poutine a forcément un Kompromat sur Trump et que le gaulliste-de-gauche-philosophe-de-plateau Onfray tranche sobrement : “Deux marchands de tapis”.

En fait, le summum de l’indignité fut atteint par un obscur sénateur en mal de gloire pour son insignifiante personne et pour son assemblée où il ne se passe jamais rien : le 11 mars, dans une tirade adressée à ses pairs où il compare Trump à Hitler et à Néron à la fois, il reprend sans rire le mythe de “l’Europe-Puissance” tout en étalant son ignorance de l’Amérique: il affirme que Trump “contrôle” le congrès et La Cour Suprême (à l’évidence, il n’est pas au courant des faits et gestes du juge John Roberts), le traite de “planqué du service militaire” (il confond avec Clinton), et il termine par ce cocorico pathétique : “Nos parents ont vaincu le fascisme et le communisme, au prix de tous les sacrifices” puis se veut gaulliste, “Vive l’Ukraine libre. Vive l’Europe démocratique !”.

De quoi donner honte d’être français. Ses parents français n’ont vaincu personne et son Europe est tout sauf démocratique. Comme la gauche américaine, il se gargarise de “démocratie”, code pour leur tyrannie bureaucratique. Avec des amis comme cela, on comprend que l’Ukraine se soit résignée à accepter l’offre de Trump, seule solution pour sauver ce qui peut encore l’être.

Et bien sûr, il y a Macron : on est d’accord avec son analyse de Poutine mais offrir de partager le nucléaire français avec les partenaires européens, c’est brader ce qui reste de souveraineté à la France pour “toujours plus d’intégration européenne” car, bien sûr, Macron se voit en président de l’UE après sa calamiteuse présidence française.

Cela dit, Trump déconcerte même les plus fidèles lorsqu’il apparaît qu’il ne veut à aucun prix froisser Poutine en reconnaissant en lui l’agresseur. Ainsi, on est peiné d’avoir vu Elise Stefanik se ranger avec l’Axe du Mal à l’ONU sur le sujet ou encore le distingué et très capable Elbridge Colby refuser toute condamnation de Poutine lors des auditions sénatoriales en vue de sa confirmation comme Secrétaire à la Défense au motif de ne pas vouloir compromettre des échanges diplomatiques en cours. Est-ce une condition exigée par Poutine pour éviter une Troisième Guerre Mondiale ? Trump mesure-t-il la détermination de cet Axe du Mal qui est aussi la locomotive des BRICS ? Une force unie dans sa détestation de l’Occident, toutes tendances confondues, et son esprit de revanche pour des griefs imaginaires.

Toutefois, de notre côté de l’Atlantique, derrière le barrage anti-Trump, il y a plus que l’Ukraine à la clé : les “élites” européennes, qui sont d’accord pour financer la fantastique “défense européenne” par la confiscation de l’épargne des citoyens, comprennent que Trump s’attaque chez lui à l’état profond, ce marécage séculaire, peuplé de créatures non élues, incrustées dans leurs privilèges et qui gouvernent par décisions qui prennent inconstitutionnellement valeur de lois.

Trump et Musk traquent les fonctionnaires de ce marécage qui sont responsables de gaspillages, de fraudes sociales et d’abus de pouvoir.

Terrifiante perspective pour le marécage qu’est l’Union Européenne.

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