Vers la guerre scolaire ?

Vers la guerre scolaire ?

La mairie de Paris a annoncé, pour la deuxième année consécutive, son refus de payer le forfait d’externat au Collège Stanislas.

Depuis plus d’un an, cet établissement catholique prestigieux, dans le collimateur de l’extrême gauche depuis longtemps, est en butte aux tracasseries en tout genre.

La municipalité socialo-écolo-communiste a ainsi justifié sa décision : « Puisque les engagements pris ne sont pas tenus, la ville a décidé de ne pas verser le forfait. C’est le rectorat qui le dit : le compte n’y est pas, en particulier sur les cours d’éducation à la culture chrétienne ou sur les questions liées à l’éducation à la vie affective et relationnelle (Evars). »

D’abord, on ne voit pas bien en quoi la municipalité serait compétente pour apprécier l’enseignement et la pédagogie. Si, réellement, il y a un problème à Stanislas, l’État peut sanctionner l’établissement – et même aller jusqu’à rompre le contrat d’association –, ce qu’il n’a pas fait malgré une enquête à charge.

Ensuite, à supposer que l’enseignement de Stanislas soit problématique, cela ne justifie nullement que la mairie se mette elle-même dans l’illégalité. Car ce forfait d’externat n’est pas une libéralité, mais une obligation pour la ville de Paris.

Au demeurant, l’année dernière, le préfet avait contraint la ville à payer – ce qu’elle avait fait en catimini, selon la méthode éprouvée (on fait beaucoup de bruit pour montrer quel indomptable défenseur des « valeurs de la république » on est, puis on s’écrase discrètement, mais plus personne n’y prête attention !).

Mais le plus curieux est ailleurs : en me renseignant sur cette triste affaire, j’ai découvert (dans « Libération », s’il vous plaît !) que l’État avait été attaqué en justice pour non-respect de la loi sur l’éducation sexuelle : on attaque donc Stan pour une loi qui n’est appliquée nulle part – et qui, d’ailleurs, est extrêmement contestable car, que je sache, l’État n’a pas à se faire maître ès sexualités.

Ayant abandonné ses fonctions régaliennes, l’État a sans doute les moyens de faire du social, de l’éducation sexuelle, de la vente de drogue « safe » et mille autres choses passionnantes…

En attendant, rallumer la guerre scolaire sur une base aussi fragile me semble assez aventureux.

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